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JO-2016: des pépins dans l’apéritif aux épreuves tests

29 avril 2016, 16:38

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JO-2016: des pépins dans l’apéritif aux épreuves tests

 

Coupures de courant, pannes de projecteurs, piscine transformée en étuve, climatisation insuffisante: les épreuves de gymnastique, natation et tir ont concentré l’essentiel des accrocs parmi les 44 tournois organisés pour tester les installations des JO-2016 de Rio de Janeiro (5-21 août).

Les fédérations internationales de ces trois disciplines et le comité d’organisation Rio2016 ont toutefois assuré en choeur que ces tournois s’étaient «dans l’ensemble bien passés», et qu’ils étaient certains que tout serait «prêt pour les Jeux».

. Gymnastique

«Cinq coupures de courant durant entre 15 et 90 minutes ont causé des retards dans la compétition et l’entraînement», a regretté André Gueisbuhler, secrétaire général de la Fédération internationale de gymnastique (FIG).

L’une d’elles s’est produite lors d’un entraînement, et «a mis en danger la sécurité des athlètes», a pointé M. Gueisbuhler, même si aucun n’était sur un agrès à ce moment précis.

Une autre s’est produite avant la rotation des équipes féminines française et belge en gym artistique, et la délégation belge était même prête à envoyer une plainte en bonne et due forme... avant de finalement la remballer, sitôt la qualification acquise.

«Je n’avais jamais vu un retard comme cela dans un Championnat d’Europe ou du monde, confie un membre de la délégation française. Les filles s’en sont finalement bien sorties, mais c’est vrai que ce n’est jamais agréable lorsque l’entraînement est +timé+ et que dans le corps et la tête on s’est prévu une entrée à telle heure...»

Cette panne était due à «la rupture d’un câble, à cause des travaux dans les alentours de l’installation», a expliqué Rodrigo Garcia, directeur des sports de Rio2016.

. Natation

Le jour de la finale du 50 m nage libre, qui allait être fatale à la star brésilienne Cesar Cielo, éliminé, une panne de projecteurs a conduit à un retard de près d’une heure. Pareilles mésaventures électriques s’étaient déjà produites lors du tournoi de plongeon en février.

La raison: un générateur en surchauffe. «Le risque que cela arrive pendant les Jeux est de zéro, car nous aurons un double système d’alimentation», assure Rodrigo Garcia.

Pourquoi n’y en avait-il qu’un ? «Pour une question de coût». Dans un contexte de récession économique, Rio2016 a dû tailler jusqu’à 20% dans son budget opérationnel.

Il faisait par ailleurs très chaud en bas du Stade aquatique, transformé en étuve. Mais Rodrigo Garcia compte sur le fait que «la température pendant les Jeux sera totalement différente, ce sera l’hiver». Il fait en moyenne 25°C à Rio en août, contre autour de 30 en ce mois d’avril anormalement chaud.

«C’est un stade couvert mais ouvert en haut, et il est important d’avoir une ventilation artificielle en bas», a insisté le directeur exécutif de la Fina, Cornel Marculescu, auprès de l’AFP. «Nous avons eu des contacts avec le maire de Rio, Eduardo Paes, qui nous a dit qu’il travaillait là-dessus. Nous allons continuer à regarder, à venir, à rester en contact avec les organisateurs».

Il s’agit en réalité d’une sorte de négociation au long cours, sachant que la mairie, jalouse de maîtriser son budget, rechigne à financer des équipements supplémentaires.

. Tir

«J’avais fait le choix d’arriver assez tôt pour pouvoir m’entraîner, mais j’ai été très déçue car le stand de tir n’est pas totalement terminé et les installations ne sont pas complètement prêtes», a regretté à chaud la double médaillée olympique française Delphine Réau, à l’issue de l’épreuve de Coupe du monde de tir en avril, sur le pas de tir olympique.

La Fédération internationale des sports de tir (ISSF) a listé les défauts auprès des organisateurs, entre «travaux inachevés, manque de climatisation et problème d’éclairage», a précisé à l’AFP son secrétaire général, Franz Schreiber. Tout en notant que cela n’avait pas empêché l’établissement d’un nouveau record du monde (en carabine 3x40 hommes).

«Il n’y avait pas de climatisation, et tout le monde a souffert dans la chaleur de Deodoro», a reconnu le tireur brésilien Felipe Wu auprès du site Globoesporte. «Une Chinoise (Du Li, ndlr), championne olympique, n’a pas pu finir la compétition. Elle a fait un malaise, a eu des vertiges et a dû être emmenée en ambulance. Mais ce sont des choses qui arrivent. Pour une épreuve test, il faut se tromper maintenant pour qu’ensuite tout se passe bien».