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Roulez jeunesse en ouverture du Printemps de Bourges

12 avril 2016, 19:27

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Roulez jeunesse en ouverture du Printemps de Bourges

Avec Marina Kaye, le trio LEJ mais aussi une relève pop incarnée par Grand Blanc, Flavien Berger ou Bagarre, le Printemps de Bourges a confié à la jeunesse le soin de donner le tempo de sa 40e édition, pour la première soirée mardi.

Mika, avec ses 32 ans et ses quatre albums studio, fait presque figure d’ancien dans un festival qui, s’il compte fêter dignement mercredi soir ses quatre décennies au service du rock, de la pop et de l’électro, fait de l'«émergence» sa raison d’être depuis sa première édition, en 1977.

C’est à la Marseillaise Marina Kaye, phénomène vocal de 18 ans, qu’il revenait de donner le coup d’envoi des six jours de musiques sur la scène principale du Printemps (6.000 places).

Devaient suivre le pétillant trio LEJ, un nom formé par les initiales de Lucie, Elisa et Juliette. Ces trois amies d’enfance de Saint-Denis vivent depuis quelques mois un véritable conte de fées, grâce au succès remporté par leurs reprises de tubes internationaux sur internet, avec leurs trois voix soutenues par un violoncelle. Un succès qu’elles comptent maintenant confirmer sur scène.

Grand Blanc, Flavien Berger, Bagarre ou encore Salut c’est cool, qui seront sur une scène annexe ce mardi soir, sont des noms sans doute moins connus du grand public mais leur réputation grandit aussi rapidement depuis quelques mois.

En confiant ainsi son ouverture à ces jeunes turbulents et innovants, mêlant sans complexes les guitares et les ordinateurs, conciliant plusieurs styles musicaux et triturant la langue française, le Printemps de Bourges réaffirme son rôle de tremplin à l’heure de souffler ses 40 bougies.

Né en 1977, le festival marquera cet anniversaire mercredi soir à l’occasion d’une création spéciale avec une pléiade d’invités dont Bernard Lavilliers, présent à la première édition, mais aussi Jane Birkin, Dominique A, Jeanne Cherhal, Miossec, Ibrahim Maalouf, la Grande Sophie, JoeyStarr, Izia, Alex Beaupain ou encore Christian Olivier.

- Plusieurs concerts complets -

Redoutant par dessus tout une «cérémonie passéiste ou pompeuse», les organisateurs ont souhaité une soirée «festive» qui sera ponctuée par des paroles de festivaliers et confié aux bons soins d’un humoriste fan de musique, Vincent Dedienne.

Cette soirée, comme une dizaine de concerts de cette 40e édition, affichait complet avant même le coup d’envoi du Printemps.

Si les organisateurs pouvaient nourrir quelques craintes en termes de fréquentation cinq mois après les attentats de Paris, l’activité de la billetterie les a rapidement rassurés: «On a presque quatre semaines d’avance sur l’an dernier au niveau des locations, les gens ont envie de sortir», explique Boris Vedel, qui a succédé l’été dernier à la direction à Daniel Colling, co-fondateur de la manifestation et resté cette année dans l’équipe dirigeante pour assurer le passage de relais.

Les mesures de sécurité ont néanmoins été renforcées, avec «double contrôle» et palpation systématique à l’entrée des salles. Bourges accueille plus de 200.000 personnes cumulées en six jours, en comptabilisant les invitations et scènes gratuites en ville, selon les organisateurs.

La ministre de la Culture Audrey Azoulay, en poste depuis février, doit venir mercredi soir.

En résonance avec l’actualité, une exposition baptisée «Un air de liberté» réunira pochettes de disques, livres ou des chansons évoquant la liberté, de Léo Ferré à Patti Smith en passant par Bob Dylan ou à Nelson Mandela. Des conférences-débat auront aussi lieu pour débattre de la censure ou de l’importance de la culture, en présence d’artistes comme Mathias Malzieu ou Emily Loizeau.

Sur scène, mardi soir, certains des jeunes artistes auront aussi peut-être une petite pensée pour Juliette Gréco qui, en raison de ses soucis de santé, a annoncé lundi la suspension jusqu’à l’automne de sa tournée d’adieux entamée à Bourges il y a tout juste un an.