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Faute de preuves, Sada Curpen disculpé pour la seconde fois

13 février 2016, 18:00

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Faute de preuves, Sada Curpen disculpé pour la seconde fois

Il a pu se tirer d’affaire… encore une fois. Le procès intenté par la Commission anticorruption contre Sada Curpen pour paiement d’un montant en espèces excédant la limite autorisée a été rayé mercredi. Et ce pour faute de preuves. Car le témoin à charge, Nadrajay Pillay Chedumbrum, un chauffeur, aurait oublié le montant qui lui a été remis en 2007 par l’accusé pour l’acquisition d’un terrain et d’une maison.

Selon l’acte d’accusation, Sada Curpen aurait effectué des paiements de Rs 700 000 en espèces à ce chauffeur de taxi. Ce qui est en infraction à l’article 5 de la Financial Intelligence & Anti-Money Laundering Act qui limite les transactions en espèces à Rs 500 000. Lors du procès, appelé à la barre cette semaine, le témoin à charge a déclaré ne pas se souvenir des événements. Il a été rappelé à l’ordre plusieurs fois et a même été qualifié de témoin hostile par le magistrat Vijay Appadoo.

Pourtant, le 6 mars 2014, le témoin avait été trouvé coupable sous la même accusation. D’ailleurs, il avait plaidé coupable au sujet des Rs 700 000 obtenues pour la vente d’un terrain et d’une maison à Sainte-Croix. La cour intermédiaire lui a infligé une amende de Rs 25 000 et Rs 500 comme frais. Durant le procès, il avait évoqué le nom de Sada Curpen comme celui qui lui avait remis la somme en question.

Refus de témoigner

Ce n’est pas la première fois qu’un témoin se désiste dans un procès contre Sada Curpen. La passeuse Cindy Legallant avait refusé de témoigner lors du procès pour entente délictueuse dans l’importation de 21 755 comprimés de Subutex, dont la valeur marchande était estimée à plus de Rs 22 millions. Elle avait refusé d’incriminer Sada Curpen comme le commanditaire. Pourtant, Curtis Villard, coaccusé dans cette affaire, avait dit qu’il devait remettre les comprimés à Sada Curpen à Riche-Terre. Mais en février 2010, Sada Curpen a été blanchi par la cour intermédiaire. Cindy Legallant a, elle, été poursuivie pour parjure. Elle avait écopé d’une amende de Rs 2 000 pour avoir refusé de témoigner contre Sada Curpen.

Lors de son procès pour possession de Subutex, elle a été condamnée à 40 mois de prison, de même que Curtis Villard. Toutefois, elle a été disculpée du fait qu'elle avait déjà payé une amende de Rs 2 000 pour parjure et ne pouvait être poursuivie pour ce délit. Aucun élément n’a pu prouver qu’elle était coupable de giving misleading evidence to court.