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Serein du Cap Agricultural Development : La culture vivrière hors-sol, de père en fils

3 février 2016, 12:07

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Serein du Cap Agricultural Development : La culture vivrière hors-sol, de père en fils

Sur leur exploitation de New Grove, dans le sud-est de l’île, Pier Contato et son fils Junior pratiquent sous serre une agriculture raisonnée, respectueuse de la santé de leur clientèle. Une entreprise familiale résolument tournée vers l’avenir.

C’est en 2009 que Pier Contato, agent textile italien établi à Maurice, se lance dans la culture hors-sol avec quatre premières serres à New Grove, dans le sud-est de l’île. Serein du Cap Agricultural Development était née. S’il ne cultive au départ que des «tomates de salade», nous indique Junior, son fils de 22 ans qui le seconde dans ses activités, dès 2011, Pier se met à diversifier sa production, faisant pousser poivrons et tomates cerises également. Un an plus tard, l’entrepreneur abandonne le textile pour se consacrer entièrement à son exploitation agricole, avec l’aide de Junior et d’un effectif de 11 personnes dont David Fra, le «bras droit» des deux gérants.

Aujourd’hui, Serein du Cap compte 16 serres qui couvrent une superficie totale de quelque 6 000 m2, nous informe David, la plus grande serre étant d’une dimension de 750 m2. Les structures accueillent actuellement, dans des sacs rectangulaires contenant de la fibre de coco, quatre variétés de tomates – Tondo, Coeur de boeuf, Olivette, Roma, cerises – ainsi que des concombres anglais, tous issus de semences en provenance d’Italie.

Arrosage automatique

 

Dans la pépinière, où la température est plus élevée, David nous montre de jeunes plants de concombres, de tomates et de poivrons. Après un mois, nous dit-il, les plantules de tomates, par exemple, sont prêtes à être transplantées dans le substrat de fibre de coco. S’ensuivra la récolte, trois mois durant, au bout de deux mois sous serre. L’agriculteur nous fait voir, en outre, l’installation destinée à l’arrosage automatique, «le coeur de l’exploitation», selon les termes de Junior. Gérée par un minuteur, elle distribue un mélange d’eau et d’engrais minutieusement dosé aux plantes, au rythme de pulsations régulières.

Junior met par ailleurs l’accent sur le fait qu’au niveau de l’usage de pesticides, à Serein du Cap, «l’on ne fait pas de préventif, que du réactif», soit l’application de produits phytosanitaires uniquement pour traiter des attaques de parasites. Soucieux de la santé de leur clientèle, les Contato font en effet, aux dires du jeune agriculteur, un usage de pesticides «très raisonné» et avant de livrer leurs légumes aux hôtels, grossistes, supermarchés ou particuliers, ils respectent scrupuleusement la période prescrite pour que les produits chimiques soient complètement éliminés.

Cette année, Pier et son fils projettent de faire venir d’Italie des serres de «nouvelle génération», annonce Junior. À la mi-février, le jeune entrepreneur mettra aussi sur le marché, en partenariat avec la compagnie Joonas, des sacs biodégradables à base de maïs et de pomme de terre, également importés d’Italie, qui «correspondent aux valeurs de Serein du Cap», précise Junior. Les revenus obtenus de la vente de ces sacs l’aideront à perfectionner les techniques agricoles employées sur l’exploitation familiale.

En Images


La tomate Tondo.


La transplantation de jeunes plants de concombres anglais.


David Fra, inspectant les plantules de tomates dans la pépinière.

Paniers hebdomadaires

Âgé de seulement 22 ans, Junior Contato en impose par sa vision et son esprit d’entreprise. Tout en aidant son père à Serein du Cap, il lance sa propre affaire, Le panier de la semaine, en août 2015. Le principe : proposer à une clientèle de particuliers deux sélections de légumes/fruits sous l’appellation «Panier rouge» (photo) et «Panier bleu» à Rs 350 chacune. Les produits proviennent de Serein du Cap et d’un réseau de petits planteurs dont Junior suit les méthodes de production, les encourageant à adopter des alternatives plus saines à l’usage de pesticides. Les commandes se font via Facebook ou par téléphone et le jeune homme effectue lui-même, avec l’aide d’un employé, les livraisons à domicile. Il se concentre pour l’instant sur les régions de Curepipe, Tamarin et Grand-Baie et en est arrivé à livrer jusqu’à 75 à 80 paniers par semaine.

* La page «Main Verte» est également visible sur «lexpress.mu» à partir du mercredi.