Douze bateaux de croisière sont attendus à Maurice cette année pour des recrutements. Entre 700 et 800 emplois sont à pourvoir sur chaque paquebot. Raison pour laquelle la Mauritius Maritime Training Academy (MMTA) s’active afin de former le plus de personnes possible. Pour ce faire, l’académie recrute six formateurs. Et compte, surtout, sur l’aide du secteur privé pour réaliser ses ambitions.

«Nous recruterons six nouveaux instructeurs localement. Le ministère de la Pêche a déjà donné son aval pour le budget», indique une sourcedu National Ocean Council, organismequi est partie prenante de ce projet. Si l’exercice de recrutement sur le marché local estun échec, il faudra alors chercherà l’international.

Si la formation débute à Rodrigues la semaine prochaine, à terme, en 2016, la MMTA veut former 2 000 personnes. Contre quelque 200 personnes en 2014 et 721 en 2015. Et c’est justement là où le bât blesse. Le nombre d’instructeurs limite, en effet, la capacité de formation de la MMTA. «Une solution consiste à demander l’apport du secteur privé pour les formations. Deux compagnies ont déjà manifesté leur intérêt en vue de proposer des cours», poursuit notre source.

Les frais pour la formation revus

Le ministère de la Pêche s’attend à ce que d’autres compagnies se manifestent afin de pouvoir atteindre l’objectif des 2 000 personnes à former annuellement. «Les certificats seront au nom de la MMTA et les cours basiques seront les mêmes», précise-t-on au ministère. «Pour acquérir le minimum requis, le cours dure 21 jours. Il faut avoir cette base pour pouvoir aller travailler sur les bateaux. D’autres cours, qui sont d’une plus longue durée, sont aussi offerts», souligne notre interlocuteur.

Dans le cadre de ce projet, la MMTA revoit ses horaires en semaine et en week-end. Qui plus est, les frais pour la formation passent de Rs 11 000 et Rs 40 000 pour certains cours, à Rs 2 000. Pour être éligibles, les apprenants doivent avoir au minimum la Form III avec la mention Pass dans ces trois matières : le français, l’anglais et les mathématiques. Les étudiants doivent également avoir un certificat médical.

À noter que la venue de ces paquebots fait suite à des négociations menées par une délégation du National Ocean Council et du Permanent Secretary du ministère en Europe, l’année dernière.