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Shakeel Mohamed: «Ils montrent SAJ du doigt»

26 novembre 2015, 08:59

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Shakeel Mohamed: «Ils montrent SAJ du doigt»

Le chef de file du PTr au Parlement se dit surpris par les déclarations des ministres Soodhun et Bhadain. Ces derniers s’en sont pris, mercredi 25 novembre, au CCID à la suite de l’arrestation de Shakeel Mohamed dans l’affaire Gorah Issac.

 

Selon le député, quand deux ministres font une telle déclaration, c’est qu’ils accusent le commissaire de police ainsi que tous les officiers responsables de l’enquête. «Ils ne réalisent pas que le ministre de l’Intérieur, c’est le Premier ministre. Ils sont, en d’autres mots, en train de montrer du doigt la force policière et zot pé montré plisir lédwa dan direksion SAJ», a-t-il lancé. «Les paroles sont trop faciles. Que feront-ils comme actions?» s’interroge Shakeel Mohamed. Il estime que la police n’a aucune preuve et que c’est maintenant au gouvernement d’essuyer les bêtises commises. C’est au gouvernement de corriger la trahison envers la démocratie, martèle le député.

 

Quant aux Provisional Charges, c’est une vieille histoire, affirme Shakeel Mohamed. Combien de fois, ajoute-t-il, les différents gouvernements sont-ils venus dire qu’il faut revoir la Police Criminal and Evidence Act. Il y a un projet de loi déjà prêt, le gouvernement aurait pu continuer le travail et présenter cette loi au début de l’année, a soutenu le politicien.

 

«Il est trop facile de tenir des discussions secrètes. Inn ariv ler pou ki zot pran parti»

 

«Le gouvernement est à blâmer pour mon arrestation, ce qui explique la conférence de presse de Soodhun et de Bhadain. Ils sont venus se dédouaner.» Shakeel Mohamed lance un appel à tous les ministres qui l’ont appelé pour lui démontrer leur soutien. «En grande majorité ceux du PMSD, mais aussi des avocats, des gens du MSM qui se sont dissociés de l’action qui a été menée contre moi. Il est trop facile de tenir des discussions secrètes. Inn ariv ler pou ki zot pran parti. Soit vous êtes du côté du bien, soit vous êtes de celui du mal. L’histoire va vous juger. Vous êtes-vous cachés ou avez-vous agi dans l’intérêt du bien?»

 

Revenant sur sa déclaration «Watch out, the game starts now», Shakeel Mohamed dira ceci: «Ils ont voulu jouer avec moi, avec ma famille, ma carrière d’avocat. Cela, je n’oublie pas et je n’oublierai jamais.» Pour lui, ces gens-là ne méritent pas la confiance de la population. «Quand je dis ‘the game starts now’, les gens le prennent pour une menace. C’en est une. Je vais dévoiler ce que ces gens représentent pour la démocratie. Il est de mon devoir de rétablir l’ordre.»