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Violence envers les femmes: pour que les témoins montent au front…

25 novembre 2015, 18:48

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Violence envers les femmes: pour que les témoins montent au front…

Famille, amis, voisins, collègues et ainsi que la police et les travailleurs sociaux… Tous sont appelés à monter au créneau et d’agir pour contrer la violence contre les femmes. C’est là le but de la campagne de 16 jours de SOS Femmes, lancée mercredi 25 novembre, dans le cadre de la Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes.

Cette campagne qui s’intitule «EntourAzir» entend responsabiliser l’entourage des femmes qui sont des victimes afin que ceux qui sont témoins de violence agissent en citoyens responsables afin d’éviter des drames.

Trois posters ont été aussi lancés pour l’occasion :«Vre zom pa bat fam», «Ou kapav sov enn lavi»  et «Nou soutien li neseser». Ces posters seront affichés durant les 16 jours de cette campagne, soit jusqu’au jeudi 10 décembre.

L’ONG SOS Femmes bénéficie du soutien de la compagnie Rose Hill Transport pour mener à bien cette campagne ainsi que des groupes de presse La Sentinelle et Le Mauricien.

«Le but de cette campagne est de sensibiliser les Mauriciens à prendre en main  leurs responsabilités citoyennes contre la violence domestique et leur devoir de protéger la victime. Cette campagne concerne tous les Mauriciens et nous souhaitons revaloriser leur rôle d’intervenants en alertant les autorités concernées»,confie Ambal Jeanne, directrice de l’ONG SOS Femmes.  Elle dit aussi accueillir les nouveaux amendements aux lois proposés par la ministre Aurore Perraud. «C’est un pas en avant, une progression dans l’aide qu’on va donner aux victimes.»

«En 2015, il y a encore beaucoup de chemin à faire, l’issue de gender equality doit devenir prioritaire»,confie pour sa part Sidhardath Sharma, CEO de Rose-Hill Transport

Par ailleurs,  les ambassadeurs, ainsi que la présidente de la République, des ministres, des représentants d’ONG comme SOS Femmes, les commissaires Nobin et Bruneau et des artistes de Maurice, se sont retrouvés hier au Centre de Formation de l’IFM pour revêtir le t-shirt floqué du message «Ansam kont la violans» pour commémorer la Journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes.

Gender Links: des activités pour dire non à la violence envers le genre

Chaque année, Gender Links se fait un devoir de marquer par plusieurs activités la campagne des 16 jours d’activisme contre la violence envers le genre, qui commence le 25 novembre, avec la Journée internationale contre la violence envers les femmes et qui se termine le 10 décembre qui est la Journée internationale des droits humains. Cette année, cette organisation non gouvernementale de l’Afrique australe dont la branche locale est dirigée par Anushka Virahsawmy, a choisi d’organiser un atelier de travail d’une demi-journée  comprenant plusieurs volets.

Cet atelier aura lieu le vendredi 27 novembre au National Women Entrepreneur Council de Phoenix.  Au cours de la première partie de la journée, les journalistes de la presse écrite et audiovisuelle  pourront prendre connaissance des résultats d’une étude mondiale sur les femmes comme sources dans les médias. Cette étude intitulée Gender and the Media Monitoring Progress (GMMP) est mondiale et 114 pays ont fait l’exercice. Cette année, c’est Maurice qui a mené l’étude dans les 15 pays de la Communauté de Développement de l’Afrique australe (SADC). L’objectif était de voir 20 ans après la conférence mondiale des femmes à Beijing si les médias accordaient un peu plus la parole aux sources féminines.

Selon Anushka Virahsawmy, les résultats de ce dernier GMMP qui a concerné la radio, la télévision et la presse écrite indiquent certaines améliorations mais aussi une stagnation. «Il faut comprendre pourquoi les journalistes ne rapportent toujours pas l’information en équilibrant les sources alors qu’il aurait fallu entendre aussi bien la voix des hommes que des femmes. Le problème doit venir de la formation».

Durant la deuxième partie de cette demi-journée, les quelque 200 femmes victimes de violence qui ont suivi le cours de formation de GL visant à faire d’elles de petites entrepreneures, les journalistes, les publicitaires et mêmes les parlementaires ont été invités à venir réfléchir sur les Objectifs du Développement Durable qui remplacent cette année les Objectifs du Millénaire pour le Développement. Et ce dans la perspective du Protocole de la SADC sur le Genre et le Développement dont les deux seuls pays encore non signataires sont le Botswana et Maurice. «Ces ODD concernent les femmes et les hommes et il est important de voir comment les appliquer à Maurice. Lors de nos discussions, nous désignerons aussi des points focaux avec qui les parlementaires et les médias pourront être en contact régulier par rapport à l’application de ces ODD ».