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L'Australie va renforcer ses contrôles antiterroristes pour les mineurs

13 octobre 2015, 13:03

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L'Australie va renforcer ses contrôles antiterroristes pour les mineurs

L'Australie a annoncé mardi vouloir durcir davantage ses lois antiterroristes, en limitant en particulier la liberté de mouvement des mineurs, après un meurtre commis récemment par un adolescent de 15 ans.

 

Le ministre de la Justice George Brandis a déclaré qu'une cinquième modification de l'arsenal juridique antiterroriste avait été rédigée et qu'elle serait présentée dans les prochaines semaines au Parlement.

 

Cette annonce survient alors que le 2 octobre, Farhad Jabar, un adolescent de 15 ans radicalisé, a tué un civil qui travaillait pour la police comme comptable, en lui tirant dans l'arrière de la tête. Selon la presse, il a crié des slogans religieux avant de faire feu puis d'être abattu dans des échanges de tirs avec la police.

 

"Entre autres dispositions, cette nouvelle législation va abaisser de 16 à 14 ans l'âge minimum pour être soumis à un contrôle judiciaire", a indiqué M. Brandis dans un communiqué.

 

En matière de lutte contre le terrorisme, les décisions de contrôle judiciaire permettent aux autorités de limiter les mouvements, les activités et les fréquentations des suspects. Ils peuvent aussi être contraints de porter un bracelet électronique.

 

"Malheureusement, l'organisation Etat Islamique influence des gens de plus en plus jeunes en Australie", a-t-il ajouté.

 

Parallèlement, des mesures de protection des mineurs seront prévues pour la tranche d'âge entre 14 et 17 ans.

 

L?Australie a relevé en septembre 2014 son niveau d'alerte à la menace terroriste et a depuis mené une série de raids.

 

Les autorités craignent en particulier que des "loups solitaires" inspirés par des groupes jihadistes tels que le groupe Etat islamique (EI) ne commettent des attaques.

 

Le Premier ministre Malcolm Turnbull a déclaré au Parlement que depuis un an vingt-quatre personnes avaient fait l'objet de poursuites en lien avec des infractions terroristes.

 

"Nous surveillons la menace en permanence, nous travaillons étroitement avec les Etats et Territoires du pays pour garantir que notre législation donne aux services de sécurité les pouvoirs nécessaires pour affronter ce défi", a-t-il déclaré.