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Il tue sa mère pour un paquet de cigarettes: «Sé par aksidan kinn ariv sa»

5 septembre 2015, 19:56

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Il tue sa mère pour un paquet de cigarettes: «Sé par aksidan kinn ariv sa»

Pour un paquet de cigarettes qu’elle lui a refusé, Ashmine Daran a été tuée par son propre fils, Abdool Samir Daran. Le drame a secoué le village de Caroline, le vendredi 4 septembre. La victime, âgée de 58 ans, a été agressée alors qu’elle se trouvait dans la boutique appartenant à la famille, située sur la route principale du village.

 

Selon les informations recueillies auprès de proches, Samir Daran, 42 ans, aurait insisté pour que sa mère lui cède un paquet de cigarettes à crédit. Elle aurait refusé, ce qui aurait rendu furieux le quadragénaire. Il aurait alors insulté Ashmine Daran avant de lui infliger plusieurs coups au visage.

 

«Mo tann pé kriyé ‘osékour osékour’. Létan mo al guété, mo trouv mo tantinn anba dan so laboutik», raconte Ajmal, le neveu du propriétaire de la boutique. Il a aidé à transporter la victime à l’hôpital de Flacq. Mais Ashmine Daran n’a pas survécu à ses blessures. Des proches de la famille confient que ce n’est pas la première fois que le suspect aurait eu un comportement violent envers sa mère. «Mé pa ti atann ki li pou al ziska la…»

 

«Mo mama ti malad»

 

De son côté, Samir Daran a déclaré aux enquêteurs qu’il souffre de troubles psychiatriques. «Il doit être examiné par un médecin pour confirmer ses dires», réplique un enquêteur. Cependant, devant le tribunal de Flacq, hier après-midi, le suspect a donné une tout autre version à la magistrate. «Mo mama ti malad. Sé par aksidan kinn ariv sa», a-t-il affirmé. Une charge provisoire de meurtre a été retenue contre lui. Il comparaîtra de nouveau en cour le 11 septembre.

 

L’autopsie a révélé que le décès est dû à une «aspiration of blood following fatal injury». La victime a aussi eu plusieurs os fracturés.

 

«Personne ne s’attendait à ce qu’il commette l’irréparable»

 

La nouvelle de la mort d’Ashmine Daran a fait le tour de la localité comme une traînée de poudre. Karish Tolooah est un mécanicien de 27 ans habitant à quelques mètres de la famille Daran. Son ami Aswin Rojun et lui se sont rendus chez la victime pour s’enquérir de la situation. «Mo tann dir ki sé enn bagar ki finn tourn en dram. Mo byen sagrin sa madam-la parski dépi zanfan li konn nou», confie Karish.

 

D’autres voisins ont encore en tête l’image d’Ashmine d’une boutiquière qui accueillait ses clients avec le sourire, malgré ses fréquentes altercations avec son fils. «J’ai appris que Samir s’était disputé avec sa mère pour une cigarette. Même s’il est connu comme quelqu’un qui ne serait pas sain d’esprit, personne ne s’attendait qu’il commette l’irréparable», confie un voisin.

 

Les chauffeurs de taxi ne sont pas non plus restés insensibles à ce drame, eux qui font tous les jours le voyage entre Caroline et Bel-Air–RivièreSèche. «Nou bizin fer enn dévwar pou asisté lanterman», insiste Ramesh. Le chauffeur de taxi démarre ensuite en trombe pour déposer ses clients à Flacq. Il fallait être à l’heure aux funérailles, qui devaient avoir lieu vendredi après-midi.