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MBC : «désorganisation» à tous les niveaux

30 août 2015, 16:18

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 MBC : «désorganisation» à tous les niveaux

Le «flou total», la «désorganisation». Pire, la rédaction serait «fonctionnarisée». C’est en ces termes que des sources parlent de l’ambiance qui règne actuellement au sein de la newsroom de la Mauritius Broadcasting Corporation (MBC), à Moka.

 

Une source au sein de la rédaction va plus loin et schématise les trois groupes coexistant au sein de la rédaction. Trois groupes qui se distinguent par leur «façon d’appréhender les choses».

 

Le premier serait celui des «progressistes». Ceux qui souhaitent un changement «radical» dans la manière de traiter l’information. «Ils ne sont pas très nombreux», affirme-t-on. Ledit groupe comprend surtout des «gens qui ont de l’expérience, qui ont déjà travaillé ailleurs qu’à la MBC ou qui ont un bagage universitaire».

 

Face à eux, les «irréductibles», les «conservateurs». Ceux qui, «malgré tout ce qui se dit et tout ce qui se passe, continuent à croire,qu’au final, rien ne va changer». Des conservateurs qui, selon notre source au sein de la rédaction, sont d’avis qu’il faudra «toujours tenir compte des considérations politiques. Ce sont des gens qui sont conditionnés à l’idée des représailles» et qui ne «peuvent pas voir les choses autrement».

 

Un cercle dans lequel se placerait Jugdish Jatoo, le responsable de la rédaction. «Il a été formé dans le moule de la couverture de l’ancien régime.» Comment se comporte ce chef? «Il est perdu», observe l’un de ses collègues. «Il est isolé», soutient un autre. Avant d’alléguer que, dans le doute quant à la couverture à accorder à telle ou telle activité ministérielle, il «cherche à connaître l’avis du ministre de tutelle par personne interposée».

 

Dans le troisième camp : les «indifférents». Ceux qui sont «insensibles» à tout ce qui se passe. Ce sont des «suiveurs» qui ne s’impliquent pas. Ils attendent de voir la tournure que prendront les événements. Dans leurs rangs on retrouverait surtout des jeunes ou ceux qui ont été recrutés, «vous savez de quelle manière», ironise notre source. Résultat: la rédaction manquerait de «cohérence. On a peur pour son poste, malgré tout ce que le ministre a dit».

 

Ce «fléau» qu’est la désorganisation toucherait l’ensemble des départements de la MBC. Car il ressort, selon une autre source, que ni les ressources humaines, ni les finances, ni le marketing, «pas même la production», n’ont de responsable actuellement. Là où il en existe, ils ne sont pas titularisés. «Le conseil d’administration ne compte que quatre fonctionnaires. Chacun répond à un ministre. Comment est-ce que l’on peut développer une stratégie dans de telles conditions?»