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Mozambique: assassinat d'un journaliste à Maputo

28 août 2015, 18:55

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Mozambique: assassinat d'un journaliste à Maputo
"Un groupe d’individus armés ont tiré mortellement sur le citoyen Paulo Machava avant de prendre la fuite", a déclaré Arnaldo Chefe, le porte-parole de la police.
 
Les assaillants étaient à bord d'un pick-up blanc et auraient tiré entre 4 et 6 coups de feu, d’après les informations préliminaires recueillies sur place par la police.
 
Les forces de l'ordre ont été alertées vendredi matin par un appel anonyme au sujet d'un corps inanimé gisant sur l’une des artères principales de la capitale mozambicaine.
 
"Il a été tué entre 5h30 et 6h00 du matin alors qu'il se préparait pour aller au journal", a précisé à l’AFP Fernando Machava, le neveu de la victime.
 
Âgé d’une cinquantaine d’années, la victime faisait son jogging quotidien près de son domicile avant de se rendre au travail, ce qui alimente la thèse d’un assassinat prémédité, selon des membres de la famille interrogée par la télévision privée STV.
 
Paulo Machava était un journaliste expérimenté et l'éditeur d'un journal électronique Diario de Noticias. Il avait auparavant travaillé comme rédacteur-en-chef de l'hebdomadaire indépendant de référence Savana.
 
"Paulo était connu comme le premier journaliste à couvrir les affaires criminelles au Mozambique, et avait beaucoup d’informateurs parmi la police". a commenté à l'AFP son ancien collègue Paulo Machicane rappelant qu'il avait aussi animé "Onda Matinale", une émission très populaire sur la radio d’État, Radio Moçambique, il y a plus de dix ans. 
 
"Ce meurtre pourrait ne pas être lié à son activité de journaliste. Il était plus discret ces dernières années et son journal n’abordait pas tellement de cas polémiques", a confié à l'AFP le rédacteur en chef de l'agence Mediafax, Fernando Mbanze, qui a également travaillé avec lui.
 
Selon la police, le mode opératoire rappelle l’assassinat en mars 2015 du Franco-Mozambicain Gilles Cistac, un juriste critique du pouvoir, également abattu en pleine rue. 
 
Six mois après, cet assassinat n'a toujours pas été résolu, comme la plupart des meurtres de type mafieux au Mozambique.