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Le site listant les tweets supprimés par les politiciens bloqué par Twitter

25 août 2015, 08:26

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Le site listant les tweets supprimés par les politiciens bloqué par Twitter

Le site Politwoops, listant les tweets supprimés par les politiciens dans une trentaine de pays, a affirmé lundi avoir été bloqué par Twitter, trois mois après que le réseau social a mis fin aux opérations de Politwoops aux Etats-Unis.

 

La fondation néerlandaise Open State, qui avait lancé Politwoops aux Pays-Bas en 2010, a annoncé dans un communiqué avoir été informée vendredi soir par Twitter de la suspension de son accès à une interface de programmation permettant de retrouver les tweets supprimés.

 

Les différents sites Politwoops restaient ouverts, mais seuls des tweets antérieurs à vendredi étaient consultables. Le site Diplotwoops, lancé en 2014 et qui permettait de consulter les tweets supprimés par les diplomates, est aussi concerné par la suspension.

 

Selon Open State, le réseau social a indiqué à la fondation avoir pris la décision "en prenant en compte plusieurs facteurs". "Twitter nous a écrit : +imaginez comme ce serait stressant, voire même terrifiant, si tweeter était quelque chose d'irrévocable".

 

Politwoops, un outil utile pour les journalistes et une source fréquente d'embarras pour les politiciens, s'est développé dans une trentaine de pays depuis 2010, de l'Egypte au Vatican, mais aussi au parlement européen.

 

Twitter a assuré à Open State ne pas vouloir effectuer de distinction entre ses différents utilisateurs, selon la fondation. "Supprimer un tweet est l'expression de la voix de l'utilisateur, et aucun utilisateur ne mérite cette capacité plus qu'un autre".

 

 

"De temps en temps, nous rencontrons des applications ou des solutions qui enfreignent notre politique à cet égard", a par ailleurs indiqué Twitter dans un courriel à l'AFP, disant avoir retiré les accès nécessaires à "plusieurs services identifiés récemment".

 

Le directeur de la fondation Open State Arjan El Fassed, cité dans le communiqué, a rétorqué : "ce que les politiciens élus disent publiquement est d'intérêt public". "Même lorsque les tweets sont supprimés, il s'agit de l'histoire parlementaire".

 

"Il ne s'agit pas ici de fautes de frappe, mais d'un accès unique à la manière dont les messages de politiciens élus peuvent changer sans que personne ne s'en rende compte", a ajouté M. El Fassed.

 

Aux Etats-Unis, où Politwoops avait débuté en 2012 grâce à la fondation Sunlight militant pour la transparence en politique, le site avait été suspendu fin mai par Twitter.