Vingt ans à faire rire. Miselaine Duval et les Komiko n’en oublient pas pour autant les choses sérieuses. Un changement d’adresse est dans l’air, alors que les Komiko s’apprêtent à vivre la sixième édition du Festival du rire, du 30 juillet au 9 août, avec Élie Semoun en guest star (voir programmation ci-dessous). Cela fait cinq ans depuis que le Kafé T@ occupe les locaux de l’ex-cinéma ABC, à Rose-Hill. Avec une programmation, «où l’on joue à 90 % du Komiko », souligne Miselaine Duval. Sauf que cela fait un bout de temps que la directrice de troupe pense à avoir des locaux bien à elle. Les démarches sont déjà entamées.

Elle a aussi en ligne de mire la mise sur pied d’une école du rire en 2016 avec déjà l’accord de principe de l’humoriste Pascal Legitimus «pour venir donner des cours. Ce ne sera pas uniquement pour les comédiens mais aussi pour ceux qui souhaitent écrire pour la scène».

Énergique et convaincue, Miselaine Duval constate : «Avant on disait que les comédiens ne pouvaient pas vivre de leur art. Il y a plein de sacrifices à faire. Aujourd’hui je vis entre la France et Maurice.»

Après le festival du rire, la comédienne mettra le cap sur la capitale française pour un mois et demi de répétitions. Elle y  reprendra son one-woman show Miselaine Tropiquante  – créé durant le festival du rire – le 4 octobre au théâtre Apollo, à Paris, une ancienne salle de music-hall. «Le mois dernier, c’est dans cette salle que l’humoriste Anthony Kavanagh a joué son nouveau one-man show», dit non sans fierté Miselaine Duval. Sur son CV, elle peut s’enorgueillir d’avoir fait la première partie d’Anne Roumanoff et de collaborer avec Pascal Legitimus.

Quand Miselaine Duval regarde dans le rétroviseur, elle se souvient qu’«au début, le billet pour notre spectacle était à Rs 20 au collège Lorette de Saint- Pierre. Aujourd’hui, une place est à Rs 250».

Dans un sourire qui n’a rien oublié des heures sombres, des galères, des portes qui restaient obstinément fermées, la directrice de troupe se souvient avoir décidé de prendre sa vie en main à 29 ans. Aujourd’hui, sa société, Karavann Events compte neuf salariés et fait «vivre une vingtaine de personnes dont des freelancers».

Elle a tenu bon même si «la première année, le Festival du rire n’est pas rentré dans ses frais». Qu’elle a dû faire un emprunt en mettant sa maison en garantie. D’où son souhait d’être davantage aidée. «On reproche aux artistes de toujours se plaindre. Moi, je ne demande pas de cadeaux mais des encadrements pour nous aider à avancer.»

Festival du rire : demandez le programme       

-31 juillet à 20 heures, au Kafet@, Jardinot team de La Réunion

-1^er août à 20 heures Kafet@, Les Moustikers

-2 août à 14 heures au Kafet@  Les immigrés à Paris

             à 20 heures, au Kafet@ Humour des îles

-4 août à 20 heures, au Kafet@, Le correspondant 1

-5 août à 20 heures au Kafet@, Le correspondant 2

-6 août à 20h au Kafet@, Le correspondant 3

-7 août à 20h au J&J Auditorium, Élie Semoun, A partager

-8 août à 20h30, au Kafet@  Le correspondant 3

-9 août à 14 heures, au Kafet@ Miselaine tropiquante, one-woman show