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On a testé: Gato delwil, pour rompre le jeûne

5 juillet 2015, 09:29

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On a testé: Gato delwil, pour rompre le jeûne

AMBIANCE :  À la rue Paul et Virginie, nous avions l’impression d’assister à une fête. Des tentes érigées de partout abritent les marchands de gâteaux. Un désordre amical règne devant chaque étal, chaque personne se pressant de faire son choix avant que les gâteaux ne disparaissent. Après tout, il ne reste qu’une heure avant la rupture du jeûne. Hommes, femmes, enfants discutent de ce qu’ils veulent manger, les plus petits voulant tout acheter. Les marchands passent d’un client à un autre sans transition. Même si l’ambiance semble être la même devant chaque étal, il nous semble toutefois que les gens se dirigent vers «leurs» marchands surtout par habitude. Car même si les marchands sont nombreux, l’offre reste la même Les gâteaux, exposés dans des plateaux en plastique ou en métal : gâteau piment, samoussa, brochettes, pâtés… une infinie variété d’amuse-bouche que les passants ont hâte de déguster. 

 

SERVICE : Il n’y a pas à dire, pour faire ce métier, il faut deux qualités ; être un pro du calcul mental et avoir de la patience… à en revendre. Un peu d’amabilité aussi n’aurait pas été superflue, mais ne soyons pas trop exigeants, dans ces moments de grande affluence. Avec l’habitude, le marchand sait où chaque variété de gâteau se trouve sur la table. À peine lui dit-on ce qu’on souhaite que le gâteau se retrouve dans le sachet. Et que le marchant nous annonce le montant. 

Ici, ce n’est pas la variété qui manque. Hormis les habituels samoussas et gâteaux piments, l’on a droit à des wantans frits, des rouleaux de printemps ou encore des bouchées de pommes de terre au fromage ou au poulet. Il y a aussi des cuisses de poulet panées et des côtelettes larges comme deux mains. Impossible de faire un choix, nous avons prix un de chaque. 

 

REPAS :  Sans surprise, les gâteaux sont bons, mais pas transcendants. Il faut aussi dire qu’il est difficile d’innover lorsqu’on est dans le créneau des gâteaux frits. Avec toutes les variétés qu’il y a, difficile de tout décortiquer, mais nous avons tout de même une préférence pour quelques-uns. L’un des incontournables du paysage mauricien, c’est bien entendu le gâteau piment. Gros, tout rond, croquant à souhait, la seule faute que l’on pourrait reprocher à ce gâteau, c’est bien le manque de… piment. Le piment farci par contre lui est très piquant, même s’il a été évidé. La faute à la farce, peut-être ? Celle-ci a le goût d’un chili con carne, mais sans les haricots. Du Mexique, on bouge cette fois-ci vers l’Est du globe, pour arriver en Chine. Nous parlons ici du wantan frit et du rouleau de printemps. Au goût, les deux se rapprochent l’un de l’autre. Avec leur enveloppe qui renferme une farce au poulet et au légume, le wantan et le rouleau de printemps auront conservé leur croquant, le temps que nous arrivions au bureau. Pour finir, comment ne pas mentionner l’incontournable samoussa ? Celuilà même qui fait pleurer les cuisiniers lorsqu’ils doivent le farcir, l’exercice nécessitant dextérité et patience. Comme le dirait ma grand-mère, le remplissage des samoussas, c’est tout un art. Celui-ci est gros, gras et délicieux, même si le samoussa au poulet contient au final plus d’oignon et d’herbes aromatiques que de poulet. 

 

Ah, on a failli oublier ! Le Ramadan c’est aussi le temps des naan. Un petit naan au fromage avait largement sa place dans notre butin. Celui-ci était fondant et délicieux – une moitié suffit amplement à remplir l’estomac. 

 

Dernière chose avant de passer à l’addition : une bouteille d’alouda bien frais. Parfumé à la rose, l’alouda est frais, un peu trop sucré certes, mais le goût est au rendez-vous. De plus, la mousse agar agar ne manque pas. 

 

LE PRIX: Rs 400 en tout pour les gâteaux, le naan et la bouteille d’alouda. Il faut mentionner que nous avons tout de même acheté des gâteaux qui auraient pu nourrir toute une armée. 

 

PROCHAINE VISITE : Faudrait peut-être attendre le Ramadan de l’année prochaine pour recommencer l’aventure. Car même s’ils sont un régal, ces gâteaux restent tout de même très gras. Va pour le fait-maison alors !