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Condamnation de Pravind Jugnauth: les points saillants du jugement

1 juillet 2015, 21:04

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Condamnation de Pravind Jugnauth: les points saillants du jugement

Un simple petit geste a coûté à Pravind Jugnauth son fauteuil ministériel, et pourrait aussi lui coûter sa liberté. La peine maximale prévue par la Prevention of Corruption Act (PoCA) est en effet de dix ans de prison. Selon la justice, l’ex-ministre de la Technologie, qui a démissionné mercredi 1er juillet, n’aurait jamais dû signer l’autorisation de paiement de Rs 144 millions pour la clinique MedPoint alors qu’il occupait le poste de ministre des Finances. 

 

Dans son jugement rendu hier, mardi 30 juin, la magistrate Niroshini Ramsoondar souligne que la seule et unique chose à déterminer lors de ce procès était si oui ou non Pravind Jugnauth a bien participé aux procédures de paiement de cette clinique. Elle a par conséquent rejeté tour à tour tous les arguments de la défense.

 

Le walk-out du Conseil des ministres n’innocente pas Pravind Jugnauth

 

Celle-ci était basée principalement sur le fait que l’accusé se soit retiré de la réunion du Conseil des ministres lors de laquelle il a été décidé de racheter la clinique MedPoint, qui appartenait à son beau-frère, le Dr Krishan Malhotra. Les hommes de loi de l’ancien ministre des Finances avaient d’ailleurs déploré n’avoir pas été autorisés à accéder aux minutes de ladite réunion pour prouver cela. 

 

Même si elle concède que la défense aurait dû avoir accès à ces documents, la magistrate a estimé qu’ils ne prouvent en aucune façon l’innocence de Pravind Jugnauth. Comme l’indique l’article 13 (2) de la PoCA, «where a public official or a relative or associate of his has a personal interest in a decision which a public body is to take, that public official shall not vote or take part in any proceedings of that public body relating to such decision».

 

Or, le leader du MSM a bel et bien participé aux procédures de rachat de la clinique de son beau-frère. Sa signature sur un document datant du 23 décembre 2011 autorisant le décaissement des fonds nécessaires à l’acquisition de cet établissement le prouve noir sur blanc.

 

Ce jugement, outre le fait de coûter au gouvernement l’un de ses membres les plus importants, est une sacrée claque pour l’alliance Lepep, juste au moment où celle-ci semblait indétrônable. Des rumeurs persistantes plaçaient en effet Pravind Jugnauth comme successeur du Premier ministre.

 

La balle est dans le camp de la justice. Celle-ci doit maintenant déterminer le degré de culpabilité de Pravind Jugnauth dans cette affaire, et appliquer la sentence adéquate. Le couperet est sur le point de tomber…