«Jusqu’à présent, les employés n’ont aucune garantie de leur emploi. Ils sont toujours dans le flou. Ils savent seulement qu’ils toucheront leur salaire d’ici au mois de juin.» Reaz Chuttoo est catégorique. Lors d’une rencontre avec le ministre du Travail, ce lundi 25 mai, le syndicaliste, qui représente à travers la Confédération des travailleurs du secteur privé (CTSP) les employés des différentes filiales de la BAI, a sollicité une rencontre avec le ministre de la Bonne gouvernance et des Services financiers, Roshi Bhadain.

«Même si Roshi Bhadain a donné l’assurance qu’il n’y aurait pas de perte d’emploi, il faut qu’il vienne de l’avant avec plus d’éclaircissements», indique Reaz Chuttoo. «Les employés veulent savoir comment cela va se passer quand il y aura de nouveaux acquéreurs. Qu’adviendra-t-il de leurs conditions de travail ? De leur temps de service ?», a-t-il ajouté.

En effet, poursuit le syndicaliste, un autre facteur pose problème: le rachat des sociétés. Reaz Chuttoo a lancé un appel aux employés pour qu’ils poursuivent leur mobilisation. «Il y a 18 potentiels acquéreurs. Les employés ont le droit de savoir quel sort leur sera réservé après que de nouveaux patrons prendront possession de ces compagnies. Il faut qu’ils continuent à se mobiliser», avance-t-il. Il se demande également si les nouveaux acquéreurs continueront à bénéficier de la ligne de crédit mise en place par le gouvernement pour que les employés puissent être payés.