Même si cinq de ses six soeurs sont majeures et vaccinées, en tant qu’aînée, Youshreen Choomka, 31 ans, a tendance à les materner. La présidente de l’Independent Broadcasting Authority (IBA) se livre.

■ Avec ces responsabilités publiques, avez-vous encore le temps de pratiquer le droit ?

Même si l’IBA Act dit que le président doit «chair at least five meetings a year», je ne veux pas y être à mi-temps. Car au vu des responsabilités d’autorité de l’organisme, il faut que je sois là régulièrement, même si ce n’est que pour y passer une heure. Avec les municipales à l’horizon, je dois être présente tous les jours.

J’ai aussi réalisé que l’IBA est encore méconnue. Afin de renverser la vapeur, je pense organiser un atelier de travail pour les acteurs du secteur fin juillet avec des intervenants de l’Inde et de la Malaisie. Dans le courant de l’année, j’ai aussi prévu une grande campagne de sensibilisation.

Cela dit, même si dans les premiers temps, je suis presque tous les jours à l’IBA, je veux continuer à défendre les petites gens de ma localité qui n’ont pas les moyens de se payer un avocat. J’envisage aussi à l’avenir de créer une Offshore Management Company afin de garder un pied dans le droit des affaires.

■ Que faites-vous durant votre temps libre ?

Quand est-ce que j’ai du temps libre ? (rires). Je suis une lectrice avide capable de dévorer un livre en deux jours. En ce moment, je suis dans ma phase Robin Sharma. J’aime prendre soin de moi et tous les 15 jours, je passe une journée dans un spa.

■ Pratiquez-vous du sport ?

De la natation en piscine et du yoga que j’ai commencé il y a deux semaines.

■ Cuisinez-vous ?

Lorsque j’étais en Grande-Bretagne, je cuisinais régulièrement et même le biryani. Mais comme j’habite dans la cour parentale (NdlR : son père a fait construire un appartement de trois chambres à coucher à chacune de ses filles) et que j’ai  épousé mon voisin (NdlR : elle s’est mariée à 18 ans à son voisin, l’architecte Ziyaad Ramjan, venu demander sa main avant qu’elle n’aille étudier le droit en Grande-Bretagne), je dîne tous les soirs chez ma bellemère et si je suis libre à midi ou le dimanche, je déjeune chez mes parents.

■ Vos plats préférés ?

Les desserts. Le dimanche, il arrive que pour Nuriyah, ma fille de trois ans, je prépare un cake au chocolat. Je m’inspire des recettes que je trouve en ligne. Je fais bien aussi le rasgullah. Pour ce qui est du salé, je réussis bien les crêpes.

■ Gourmande ou gourmet ?

Gourmet conscient de sa santé. Depuis que j’ai passé neuf ans en Grande-Bretagne, j’essaie de manger sainement, surtout des grillades. J’évite les aliments trop riches. Je me fais d’ailleurs suivre par une nutritionniste ces temps-ci. Je lis aussi les livres de Rujuta Diwekar, nutrionniste indien de renom qui a notamment écrit Don’t lose your mind, lose your weight. Je surveille également l’alimentation de ma petite. Je crois dans le dicton qui dit : un esprit sain dans un corps sain.

■ Quelle chaîne de radio écoutez-vous surtout ?

J’écoute la radio en voiture. Je zappe car je cherche surtout de la musique indienne. Pour m’informer de ce qui se passe, je consulte les journaux locaux en ligne.

■ Quelle(s) chaîne(s) de télévision regardez-vous ?

Les chaînes MBC 1 et 2 mais aussi les chaînes de Canal Satellite pour voir des séries télévisées comme NCIS ou Les Experts. J’aime aussi Arjun, série en hindoustani sur la MBC. Ma fille a besoin que je la fasse s’endormir au son d’un film de la chaîne Cine Frisson. Et elle me dit : N’aie pas peur maman, c’est faux ça ! Vous vous rendez compte: à trois ans (rires) !

■ Quelle musique écoutez-vous ?

J’ai une ceinture de relaxation pour les yeux avec de l’audio intégré qui diffuse le murmure des vagues ou le gazouillis des oiseaux. Je l’écoute avant de dormir pour me relaxer. La prière  aussi me détend. Nuriyah, elle, aime écouter les disques de Bollywood et elle insiste pour que je danse avec elle.

■ Que faites-vous le week-end ?

Je sors. Je vais faire du shopping avec ma belle-mère. Je vais aussi à la mer dans le Nord. Une fois le mois, mon mari, ma fille et moi allons passer un week-end à l’hôtel.

■ Votre définition du bonheur ?

La famille réunie. Quand un membre de ma famille n’est pas là, je me sens incomplète. Lorsqu’une de mes soeurs n’est pas encore rentrée à la maison en début de soirée, je l’appelle pour savoir où elle est et si tout va bien. Non, mes soeurs n’en prennent pas ombrage (rires). Zot konn mo manier. Le bonheur, c’est aussi chaque moment que je passe avec ma fille, le bonding entre nous.

■ Qu’auriez-vous souhaité réaliser avant de mourir ?

M’assurer que toute ma famille soit bien, ki monn fini sort out zot problem e ki zot happy.