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Albion: le village «laissé pour compte», selon des habitants

1 mai 2015, 08:35

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Albion: le village «laissé pour compte», selon des habitants

De hautes herbes, des plantes envahissantes, des terrains en friche, tous de véritables nids à moustiques… Nombre d’habitants font état d’un «laisser-aller» à Albion. Lindsay Baker, qui est travailleur social, s’est fait leur porte-parole. Il confie qu’il ne sait plus à qui il doit s’adresser pour remédier au problème.

 

Et selon lui, l’urgence se fait sentir, surtout avec la multiplication des cas de dengue à travers l’île. Jusqu’ici, affirme-t-il, ce sont principalement des volontaires qui se sont chargés de l’entretien de certains points stratégiques. Toutefois, «il y a d’autres sites auxquels nous ne touchons pas car on ne sait pas s’il revient au conseil de district ou à des opérateurs économiques de la région de s’en occuper».

 

 

À l’instar, dit-il, d’un canal à la rue des Carpes enseveli sous de gros arbustes. «Quand il pleut, le chenal ne remplit pas sa fonction première, c’est-à dire, évacuer l’eau qui s’y accumule.» Dans la foulée, le travailleur social explique qu’il existe une rivière dans un quartier appelé Camp Créole qui est entourée d’une épaisse végétation. Ce qui, dit-il, constitue un réel danger pour les enfants qui fréquentent une école située à proximité.

 

Un peu plus loin dans le village, un autre lieu suscite le mécontentement des habitants : le terminus d’autobus près des quartiers de Berjiraz et Raffray. «Zéro abribus là-bas. Les gens doivent patienter sous des arbres. Quand il pleut, ils courent s’abriter dans les toilettes. Une situation insoutenable», souligne LindsayBaker. Il raconte avoir déjà fait une demande au conseil de district pour qu’un abribus y soit érigé, en vain. «On ne peut pas continuer comme cela», insiste-t-il.

 

Que pense le conseil de district de Rivière-Noire de cette situation? Véronique Leu-Govind, la présidente, affirme être au courant à la suite de diverses plaintes qu’elle a reçues. Le problème, dit-elle, c’est que le conseil de district n’a pas de cadastre. «Il est donc difficile de savoir à qui appartiennent les terrains en friche. Et nous ne pouvons pas nous permettre d’aller nettoyer les terrains de tout le monde. Car cela implique des coûts et nous ne disposons pas des fonds nécessaires pour entretenir les terrains de ceux qui les laissent à l’abandon.»

 

Toutefois, elle soutient qu’il est prévu qu’elle rencontre incessamment le ministre des Collectivités locales pour discuter du problème. «Albion n’est pas le seul village concerné, c’est le district dans son ensemble », conclut-elle.