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Sergueï Bubka (recordman du monde du saut à la perche en plein air) : «Nous devons nous servir du sport pour unir tous les peuples de la Terre»

28 avril 2015, 14:04

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Sergueï Bubka (recordman du monde du saut à la perche en plein air) : «Nous devons nous servir du sport pour unir  tous les peuples de la Terre»

Le stade Maryse-Justin a accueilli une légende vivante de l’athlétisme en la personne de Sergueï Bubka, l’ancien spécialiste de la perche aux 35 records du monde, durant les 2es championnats d’Afrique cadets.

 

Quel est votre meilleur souvenir d’athlète de haut niveau?
C’est une question difficile tellement il y a de bons souvenirs. Il y a tout d’abord  mon premier titre de champion du monde en 1983. Bien sûr il y a les six mètres réalisés à Paris, le titre olympique à Séoul en 1988. Je pourrai continuer ainsi pendant longtemps.

 

Avez-vous des regrets de n’avoir pu franchir 6m20 en compétition officielle ?
Je suis très satisfait de ma carrière. J’ai réussi ce que j’ai réussi. Mon premier record se situait à 5m81 et quand j’ai pris ma retraite, j’étais à 6m15. Je considère que j’ai eu une grande carrière. Bien sûr, j’ai toujours essayé de sauter plus haut. Ce que j’ai réussi va au-delà du simple résultat.

 

Comment voyez-vous l’évolution du saut à la perche ?
Le saut à la perche est une spécialité très importante en athlétisme. C’est une épreuve très attractive, très excitante. Je suis très heureux que Renaud Lavillénie soit la locomotive désormais dans cette spécialité. Il a battu le record et je suis très heureux qu’il ait remporté cette bataille. Il est un grand athlète, un grand champion, un modèle pour les jeunes.

 

Que pensez-vous du nouveau record du monde en salle réalisé par Renaud Lavillénie en 2014 ?
Je suis très heureux de ce record. J’organisais cette manifestation pour les vingt-cinq ans, c’est un souvenir inoubliable, un grand cadeau que ce nouveau record à 6m16 ait été réalisé dans ma ville de Donestk.

 

Où se situent selon vous les limites humaines ?
Je ne pense pas qu’on puisse parler de limites en saut à la perche. Il y a encore de la marge

 

Si jamais vous êtes élu à la présidence de l’IAAF quelles seront vos priorités ?
Je voudrais développer au sein de la grande famille de l’athlétisme mon projet Vision 2025, avoir des débats, ouvrir les discussions sur le futur de l’athlétisme. Ma priorité sera d’emmener les jeunes vers l’athlétisme, lancer le «Kids Athletics» dans les écoles, et, bien sûr mettre en lumière nos stars, nos champions, bâtir une fédération plus forte. Quand nous aurons bâti une fédération solide, nous connaîtrons beaucoup de succès.

 

Quelle place sinon occupe l’olympisme dans votre vie ?
Je suis très heureux d’avoir été un athlète olympique. L’athlétisme est le sport numéro un des Jeux olympiques. J’ai grandi avec les valeurs olympiques, avec l’esprit olympique. Le sport bâtit des ponts entre les peuples, c’est un vecteur d’intégration. Nous devons nous servir du sport pour unir tous les peuples de la Terre, quels que soient leur pays d’origine, leur religion. Ils appartiennent tous à un seul pays qui devrait vivre en paix.