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On a testé: Spur Steak House à Bagatelle

19 avril 2015, 12:00

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On a testé: Spur Steak House à Bagatelle

Je me suis retrouvé seul ce soir-là, à la sortie du bureau et je ne me sentais pas d’attaque pour affronter des Tupperware de «restes» ou pour un plat surgelé réchauffé au four à micro-ondes. L’envie d’un steak me dirigea vers Spur Steak House. La dernière fois, c’était à Quatre-Bornes, dans le complexe d’Orchard Centre, il y a des années, avec mes parents. Nous en avions gardé un souvenir positif. C’était supportable: j’avais 20 ans de moins... Et aujourd’hui, je m’excuse envers mes parents, polis qu’ils étaient!  

 

HEURE : Il était vers les 20h20, milieu du mois. Le parking était donc moins encombré que d’habitude. Le restaurant aussi d’ailleurs... 

 

 AMBIANCE : Un décor typique constitué d’un somptueux wigwam devant les feux de la cuisine, des têtes emplumées de chef peau-rouge et une aire de jeux pour occuper les petits, cela aurait dû m’alerter!   

 

Vous n’êtes pas seulement dans un restaurant, mais aussi dans une pouponnière! Ce soir-là, il n’y avait pas d’anniversaire, ce qui est, par ailleurs, une spécialité du restaurant, avec gâteau garni de bougies et chœur-serveurs pour chanter Happy Birthday (j’ai oublié de demander s’ils avaient autre chose dans leur répertoire, comme, peut-être, My way ou Dominique... nique... nique...)  Mais ce soir-là, il y avait deux petits groupes de diablotins: un premier constitué de trois gamins d’entre 6 et 9 ans, courant partout et le laissant vertement savoir. Heureusement qu’ils se sont isolés dans ce qui ressemblait à un «château» gonflable suffisamment longtemps pour que j’aie le temps de chercher une table moins dans la ligne de mire directe de leurs cris de joie... histoire d’engloutir mon steak en paix.  

 

L’autre enfant de cette soirée était une petite fille d’environ 4 ans, accompagnant ses parents qui finissaient, à l’évidence, un shopping éprouvant. Son comportement fut exemplaire jusqu’aux trois quarts de mon repas, puis (effet Bellissima ?), elle installa les grosses lunettes fumées noires de sa mère sur son nez et se mit à son «tour» en mode princesse gâtée. Cela m’a rappelé deux leçons de mes années parentales : (1) c’est encore un âge où l’égalité des sexes est véritable du point de vue comportemental ; (2) il faudra attendre encore un peu avant que l’enfant ne réalise que ce n’est pas efficient d’essayer de se faire comprendre en parlant et en pleurant en même temps! 

 

SERVICE : Correct, sans plus. Il est vrai qu’à cette heure, on a envie de rentrer chez soi et de retrouver, si on a de la chance, sa petite famille profondément endormie et son mari en pleine crise de non-ronflement...  

 

REPAS : La carte, très «sud-af», brasse plus large que de simples steak-frites (par ailleurs excellents !): burgers mexicains, seafood calamari, colin, crevettes et desserts un peu riches, tout y est pour de la cuisine rapide et savoureuse, même si plutôt agressive pour le cholestérol saturé. Le vin maison, à Rs 115 le verre, est plus que passable. La salade verte affichait trop de poivron à mon goût (mais les légumes frais sont rares après les pluies...) et la sauce qui accompagnait n’avait de créativité que celle du pre-packed standard.  

 

VALUE FOR MONEY : C’est moi qui ai eu tort ! Quand on cherche un repas au calme pour lire son journal, on ne débarque pas dans un fast-food se spécialisant dans la préadolescence! Vous n’échapperez pas au bruit! Si vous avez de la chance, c’est la joie et pas le calme. Sinon, ce seront les pleurs et toujours pas de calme... Ainsi, les notes accordées ci-dessus sont pour une fois segmentées, en fonction des consommateurs... et je dirais qu’à 7/10 à monter, c’est du good value. 

 

 PROCHAINE VISITE : Même pas quand je serai grand-père «gâteau» à qui on aura confié le baby-sitting! 

 

 NOTE D’ADULTE SEUL : 5,6/10

 

NOTE PROBABLE DE PARENT(S), AVEC ENFANT(S) : 7/10  

 

NOTE CERTAINE D’ENFANTS : 9/10