Peinture sur verre, pyrogravure et gravure sur miroir… Trois domaines dans lesquels excelle Eshana Golam Hassen, membre fondatrice de Destiny Women Cooperative Ltd. Mais cette habitante d’Union-Park n’est pas du genre à se contenter de ses acquis. En effet, elle s’intéresse aujourd’hui à la céramique et compte en faire son nouveau dada.

Elle s’est lancée dans l’artisanat il y a 13 ans après son mariage, en suivant dans un premier temps des cours en glass painting. Si au départ elle en profite pour fabriquer des objets de décoration pour sa maison, ses créations ont vite fait de susciter l’intérêt de ses proches, qui l’encouragent à en faire son business. Eshana Golam Hassen se met alors à suivre des cours en pyrogravure et en gravure sur verre afin d’élargir sa palette de produits et de peaufiner son talent.

Des produits uniquement sur-mesure

Aujourd’hui elle place ses produits dans des magasins et en vend à des particuliers sur commande. «Mes produits s’adressent au grand public et je les fabrique en fonction de la demande, soit pour des mariages, des fêtes religieuses et culturelles, par exemple pour la fête des mères ou pour des remises de prix», explique-t-elle.

À titre d’exemple, elle a déjà honoré des commandes d’écussons pour une remise de prix dans un collège et de pièces pour une usine qui voulait offrir des cadeaux à 700 employés. Elle ajoute que ses produits sont uniquement du sur-mesure.

Eshana Golam Hassen fait aussi partie de diverses associations de femmes entrepreneurs et à ce titre participe à des expos-ventes, notamment au Café du Vieux Conseil, à Port-Louis, endroit stratégique pour des entrepreneurs.

Ventes saisonnières

Mais au vu de la finesse du travail, l’on est en droit de se demander combien de temps lui prend la création d’un objet ? Notre interlocutrice explique que cela dépend de la commande. Mais en moyenne, pour des produits standards, elle peut en produire jusqu’à une centaine de pièces par jour.

Dans son entreprise, elle est aidée de sa fille et de son mari. «Mais à terme, si le business continue de bien marcher, je souhaite vraiment ouvrir mon propre magasin et employer des gens, surtout si je diversifie mon business avec la céramique», suggère-t-elle.

La présidente de Destiny Women Cooperative Ltd n’a pas le temps de s’ennuyer des cours de peinture sur verre, de pyrogravure et de gravure sur miroir pour le compte du National Institute for Cooperative Entrepreneurship, institut qui opère sous l’égide du ministère des Coopératives.

Un métier très gratifiant

Elle souligne par ailleurs que c’est un métier qui requiert de la patience et de la dextérité mais, qu’au final, cela reste très gratifiant. Parlant de ses difficultés, Eshana Golam Hassen souligne le caractère saisonnier qui peut parfois affecter ses ventes. «Mais grâce aux nombreuses foires auxquelles je participe, aux mariages et aux fêtes qui se suivent à Maurice, j’arrive à m’en sortir.»

Ce qui compte, c’est d’être proactive et de se donner les moyens de se faire connaître. Ainsi, lors d’expos- ventes à l’occasion de la fête des mères, par exemple, elle peut écouler un stock d’une valeur de Rs 15 000 en l’espace d’une journée alors qu’en basse saison, elle peut engranger en moyenne Rs 10 000 par mois.

Mais pour l’heure, notre interlocutrice se focalise sur ses cours en céramique, tout en agrandissant sa maison afin d’avoir... un plus grand atelier pour diversifier son business.