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Sur le littoral, les constructions sauvages aggravent les inondations

10 mars 2015, 09:36

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Sur le littoral, les constructions sauvages aggravent les inondations

Flic-en-Flac, Grand-Baie, Union-Park, Rose-Belle… autant de régions qui, depuis ce week-end, n’ont jamais connu de graves inondations et qui ont été envahies par les eaux. Et les pompiers ont été submergés d’appels pour venir en aide aux habitants de ces endroits.

 

Les Mauriciens, de mémoire d'homme, parlent d’inondations sans précédent et craignent le pire. Le ministère de l’Environnement  a identifié plusieurs causes. Et le principal accusé : l’obstruction des canaux.

 

La faute à qui ? Tout d’abord, à un «planning irrespectueux», confie une source du ministère. Et là, ce sont notamment des promoteurs qui sont ciblés. Plusieurs morcellements, explique-t-elle, sont sortis de terre – en particulier ceux du Voluntary Retirement Scheme (VRS) – sur des terrains qui étaient sous culture de canne à sucre.

 

Ces champs étaient parsemés de canaux construits il y a plus d’un siècle et à travers lesquels l’eau était acheminée.  Et lors de la construction des morcellements, certains chenaux ont été comblés. À Union-Park, par exemple, un chenal, large de trois mètres et d’une profondeur de 1 m 50, passe à travers le morcellement VRS. Et c’est ce même canal qui a débordé et inondé des habitations, dimanche.

 

Le ministère montre aussi du doigt le comblement des marécages. Notamment à Flic-en-Flac et à Grand-Baie. «Nous ne savons pas comment des permis de développement ont pu être octroyés dans de telles régions», lance un responsable au ministère. Lors des averses, l’eau de pluie traverse les marécages et finit son périple à la mer. Sauf qu’en l’absence de marécages, l’eau stagne sur les routes et parfois dans les cours.

 

De son côté, le ministère compte, pour parer à toute éventualité,  mettre sur pied plusieurs projets pour la protection des zones à risque.