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Mahébourg: il tue sa grand-mère, sa mère veut qu’il soit pendu

21 février 2015, 10:05

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Mahébourg: il tue sa grand-mère, sa mère veut qu’il soit pendu

Les proches de Batavia Gopaul, 89 ans, qui a été rouée de coups, acceptent avec beaucoup de difficulté sa disparition. La vieille dame a rendu l’âme le jeudi 19 février, en début de soirée, alors que les policiers la transportaient à l’hôpital. Son petit-fils Ashwin Aukadiah a été arrêté et est passé aux aveux le même jour. Sa mère souhaite le voir pendu pour le crime qu’il a commis. 

 

Les funérailles de la victime ont eu lieu vendredi à son domicile à la route principale de Mahébourg. Batavia Gopaul était veuve depuis longtemps et dépendait de sa fille Mandhevi qui s’occupait d’elle. Elle était alitée depuis quelques années. Mandhevi avait élu domicile chez sa mère en compagnie de ses quatre fils. Dont Ashwin Aukadiah, le cadet d’une fratrie de cinq enfants.

 

Batavia Gopaul était souvent le souffre-douleur de son petit-fils. Sachant qu’elle ne pouvait se défendre, ce dernier n’hésitait pas à s’acharner sur elle. Mais la victime n’était pas la seule. Ashwin Aukadiah était réputé violent. Il s’en prenait à ceux autour de lui, sans jamais montrer de remords.

 

Il y a deux semaines, il a tabassé sa mère avec un marteau. Elle a dû se faire soigner à l’hôpital. «Ashwin li ena enn malad dan li. Enn kou kumsa li kapav bat enn dimoun. Bolfam lamem li ti pe bat li kan li anvi. Li pinss li, li grif li», raconte Sanjiv, l’aîné d’Ashwin. Celui-ci a essayé à maintes reprises de freiner les habitudes du suspect, et ils en venaient souvent aux mains. «Nou gagn gran lager ziska kapav gagn problem ek la polis.»

 

«Les menaces sont mises à exécution»

 

Ashwin était connu dans la région pour être un voyou. Il est fiché à la police. Il a en plusieurs occasions été arrêté et à chaque fois qu’il est sorti de détention, il retourne chez sa grand-mère. Sans tenir compte des supplications de ses proches pour rompre les liens. «Sak kou nou dir li pa res dan sa lakaz la, ale, li menas pou touy nou. Il n’a pas hésité à mettre à exécution ses menaces», pleure Mandhevi.

 

Il travaillait de temps à autre au marché de Mahébourg et dépensait son argent dans les tavernes. Et quand il rentrait à la maison, Ashwin Aukadiah s’en prenait aux membres de sa famille. «Enn vie dimoun kumsa, li bat li. Enn foi linn bat li, li ti kas so latet. Mo ti pran bolfam la mo ti amenn lopital. Li pou gagn malediksion sa garson la. Bizin pena pitie pou sa kalite dimoun la», ne cesse de répéter une proche qui assistait aux funérailles.

 

Le jour du drame,Ashwin a profité que Mandhevi soit sous la douche pour passer à tabac Batavia Gopaul. Lors de son interrogatoire, il a expliqué aux enquêteurs qu’il n’a pas apprécié que la victime râlait pendant qu’il regardait la télé. Il s’est mis à la cogner jusqu’à ce qu’il en soit lassé.

 

«La police bizin fer so travay ek pa relarg li»

 

En sortant de sa douche, Mandhevi entend les pleurs de sa mère. «Kan mon al get li, linn dir moi ‘linn bate’». Elle savait que son fils avait tabassé sa grand-mère, mais elle n’avait pas jaugé l’ampleur. Ashwin Gopaul s’est automutilé avec un couteau après l’incident, mais Mandhevi n’arrive pas à expliquer son geste. «Linn fann disan dan salon, apre linn dir moi li pe al lopital pou fer pansman».

 

Entre-temps, Mandhevi remarque que l’état de sa mère s’aggrave. «Monn apel la polis.» Transportée à l’hôpital de Mahébourg, Batavia Gopaul a rendu l’âme en route. Ce sont les policiers qui ont averti la famille. «Kan la polis in fer kone, Ashwin in fer kumadir narnie pann pase, linn al sers kess pou met lekor», confie Sanjiv. 

 

Ashwin Aukadiah pensait sans doute qu’il allait s’en sortir comme à chaque fois, mais il se trompait. Il a été cueilli par les policiers à son domicile. Les enquêteurs le connaissent bien pour avoir fait plusieurs interventions dans le passé à son encontre. «La police bizin fer so travay ek pa relarg li pou li vinn manz nou lavi», exhorte Mandhevi Gopaul.