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Le social, un choix de carrière à part entière

8 février 2015, 09:31

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Le social, un choix de carrière à part entière
«À part le social, tu fais quoi dans la vie ?» Cette question agaçante, Sophie, Sharon, Jacques-Henri et Pascal l’ont entendue souvent. Ces professionnels passionnés et engagés à temps plein aspirent à la reconnaissance de leur secteur et encouragent les jeunes à s’y lancer !
 
Jacques-Henri Dick, artiste et role model
Avec sa joie de vivre communicative, son expérience des ados en difficultés sociales et ses talents artistiques ne se limitant pas à une seule matière, Jacques-Henri Dick est de plus en plus demandé par les associations. Cette année, le Mouvement pour le progrès de Roche-Bois, l’Association Imaan, Autisme Maurice, le Centre éducatif La Ruche à La Valette lui font confiance pour amener leurs bénéficiaires «à apprendre et vivre l’art», comme le dit si bien Jacques-Henri.
 
À La Ruche, en ouvrant les portes de l’atelier des enfants, Jacques-Henri Dick ne peut s’empêcher de commenter les créations de ses élèves : « Ces enfants font vraiment des choses magiques. J’ai appris beaucoup en les regardant créer des techniques surprenantes par eux-mêmes ! Je suis en admiration ! Ils vont me dépasser, c’est certain, et il sortira de La Ruche des artistes professionnels reconnus, qui auront leur style propre, comme Vaco Baissac ou Malcom de Chazal. C’est ce que j’aime justement dans les associations. Il y a encore la place pour la créativité, le renouvellement. Il n’y a pas un programme scolaire figé, qui prône l’uniformité. D’ailleurs, nulle part l’enseignement ne devrait étouffer l’élève, ni le professeur ! ».
 
Une phrase à elle-seule qui suffit à expliquer pourquoi Jacques-Henri n’a pas choisi la voie de l’enseignement classique, et pourquoi le jeune homme a opté plutôt pour la liberté offerte par la société civile. De plus, l’artiste a très vite été exposé au monde du social. Dès l’an 2000, son père Lewis Dick ayant ouvert la maison familiale aux jeunes déscolarisés pour créer la première école de sculpture sur bois, à vocation sociale, avenue des Bricoleurs à Bambous.
 
Comme son père, Jacques-Henri est en train de devenir un «role model» pour beaucoup d’enfants, dans différentes régions du pays et à seulement 28 ans !
 
«Comme mon prénom est difficile à prononcer pour certains enfants, ils me présentent à leurs parents comme «Monsieur Peinture ou Monsieur Pâte à sel», cela m’amuse beaucoup. Je suis vraiment heureux de cette relation de confiance mutuelle que j’ai réussi à tisser avec chacun d’eux», confie Jacques-Henri.
 
Cette confiance peut relever du défi, surtout avec les enfants souffrant de handicaps ou de problèmes familiaux. Dans le passé, Jacques-Henri a d’ailleurs travaillé à l’Atelier du Savoir de la Fondation pour l’enfance Terre de Paix, avec des élèves en rupture scolaire et sociale.
 
«Je ne nie pas le fait qu’il existe des enfants difficiles, mais c’est à nous, adultes, de savoir faire face et de comprendre pourquoi ils se comportent ainsi. En général, plus un enfant se fait remarquer par des bêtises, plus ce qu’il recherche au fond de lui c’est d’attirer l’attention. Alors c’est certain que dans une classe de 40 élèves, ces élèves ne sont pas gérables. Les associations l’ont compris depuis longtemps en privilégiant les petits groupes», fait remarquer Jacques-Henri Dick.
 
Pour faire entrer les enfants les plus turbulents dans une saine dynamique de groupe, Jacques-Henri n’hésite pas à leur donner des responsabilités : surveillance de la classe, distribution du matériel . Le sens des responsabilités, le respect des autres, la courtoisie font partie des notions primordiales que l’animateur leur transmet à travers les ateliers de créativité.
 
L’artiste tient aussi à partager sa «positive attitude» : «Je rappelle toujours aux enfants qu’il faut débuter un travail avec une bonne énergie, car cela se ressentira dans l’oeuvre au final et dans notre exposition de fin d’année. J’essaie donc de leur communiquer ma joie d’être avec eux, mon plaisir de travailler la matière, de partager avec eux des techniques (la calligraphie, le collage, le upcycling.). Tout cela dans une ambiance détendu, avec un fond musical instrumental. L’art c’est avant tout la détente, surtout après les heures d’école !».
 
L’écoute et le counselling
Dans le milieu social et au contact des jeunes, Jacques-Henri Dick est comme un poisson dans l’eau, à n’en pas douter ! Jamais il n’a envisagé un autre choix de carrière et il a suivi plusieurs formations pour se perfectionner. A The Art Academy à London Borough en Angleterre, il a cherché à peaufiner ses pratiques artistiques. A Maurice avec l’ONG Soroptimist, il a suivi des cours pour mieux cerner la psychologie de l’enfant, faire face à la violence et promouvoir la paix à travers des techniques de communication.
 
Pascal Herry, professionnel à Caritas, étudiant et scout toujours !
Scout depuis l’âge de huit ans, encadreur depuis l’âge de 22 ans à Ste-Croix,. Pascal Herry, 28 ans, épousera une scoute cette année et n’envisage pas de laisser tomber son engagement auprès des jeunes ! Le social occupe ses week-ends, ses journées et ses soirées, puisque Pascal est aussi coordinateur des 46 services d’Écoute et de développement de Caritas et étudiant en maîtrise développement social à l’université de Maurice !
 
Pourtant après son HSC, Pascal Herry ne se destinait pas à une carrière sociale, ayant opté pour des études en ressources humaines. Des compétences qui lui sont cependant bien utiles pour ses responsabilités actuelles.
 
«Je travaille sur la coordination entre les différents services d’écoute et de développement (SEED) qui accueillent les familles les plus précaires du pays. Je me consacre aussi au renforcement de capacités des bénévoles des SEED, en leur proposant des formations à l’écoute active, à la gestion des conflits. avec l’appui de personnes-ressources», précise Pascal Herry. «Quand je suis entré à Caritas, j’ai vraiment été impressionné par l’impact de cette ONG, autant qualitatif que quantitatif. Caritas touche 11 000 bénéficiaires directs et plus de 55 000 bénéficiaires indirects chaque année, notamment grâce à un réseau de 1 000 bénévoles ! C’est énorme.»
 
Son travail, c’est sa «joie». Cette formule n’est pas surfaite en ce qui concerne Pascal Herry : «oeuvrer au sein d’une ONG est très gratifiant ! C’est une autre façon de voir le monde du travail ! La motivation, l’investissement que je mets dans mon travail contribuent à améliorer la vie d’une famille, pas à enrichir des actionnaires, sans critiquer le profit et l’économie de marché. De plus, contrairement au monde de l’entreprise, un employé dans une association n’est pas qu’un numéro sur un dossier au bureau du personnel. A Caritas, il y a une vraie approche humaine, une cohésion d’équipe admirable !»
 
Bonne gouvernance
Le jeune professionnel constate aussi qu’au fil du temps les conditions salariales s’améliorent dans le secteur social, «cette évolution s’est faite en parallèle du lancement de la législation CSR (Corporate Social Responsibility). Les ONG deviennent de plus en plus professionnelles et travaillent pour la plupart comme Caritas, dans la transparence et selon les principes de bonne gouvernance».
 
Aujourd’hui, le social est vraiment un secteur porteur d’emplois, comme le montre le renouvellement des offres d’emploi sur le site ACTogether.mu. «C’est grâce à ce site internet, que j’ai pu trouver un poste à Caritas», souligne Pascal Herry, qui a exercé précédemment comme Youth coordinator et dissemination Officer à la Croix Rouge mauricienne.
 
Dans sa jeunesse, Pascal a également participé quelques fois, comme bénévole, aux dîners des sans-abri du Groupe Tonnelle du Père Henri Souchon et aux premiers AIDS Candlelight Memorial pour sensibiliser le grand public au VIH sida à travers la musique, le slam, le dessin..
 
Aujourd’hui, même si les volontaires sont en voie de disparition, tant le rythme de vie et la pression des études laissent peu de place au temps libre, l’investissement bénévole peut servir à se démarquer plus tard sur le marché du travail.
 
«On parle beaucoup du chômage des jeunes diplômés, j’ai un message à leur faire passer : aujourd’hui de plus en plus de personnes ont accès aux études universitaires, alors un des moyens de se distinguer lors des recrutements, c’est de mettre en avant ses qualités humaines. Les expériences de bénévole sont appréciées et pas seulement pour faire carrière ensuite dans le social. De plus en plus d’entreprises intègrent dans leur stratégie de responsabilité sociale, l’implication de leurs salariés, quelques heures par an au sein des associations. Pour ces entreprises, recruter quelqu’un qui est déjà sensibilisé au social est un plus !», estime Pascal Herry.
 

QUÊTE ANNUELLE POUR CARITAS

Outre les financements des entreprises, Caritas compte beaucoup sur les donations en nature (colis alimentaires) et les dons financiers des particuliers. Les 26, 27 et 28 février, Caritas lancera un appel à la générosité du public, lors de sa quête annuelle. L’argent collecté assurera le fonctionnement de divers services tels que le secours d’urgence, les abris de nuit pour les sans-logis. Pour les dons, des boîtes circuleront dans les lieux publics et il est possible également de faire un virement bancaire (Compte MCB 000 01 16 28 812) ou de devenir «membre bienfaiteur» à travers un standing order, pour un soutien dans la durée. Caritas distribue aussi des cartes de dons destinées à être circulées en famille, entre amis ou collègues. Renseignement au 212 3405 ou 212 3910.
www.facebook.com/caritasmaurice?ref=br_rs
 

LES MISSIONS D’UN SERVICE D’ÉCOUTE

Avec ses 50 ans d’expérience, Caritas vient chaque jour en aide aux plus vulnérables de la société, en leur proposant la réponse humanitaire la plus adéquate. Hébergés dans les locaux des paroisses, les 46 services d’écoute et de développement de Caritas sont au service de tous les Mauriciens, quelles que soit leur appartenance religieuse. Les différents services de Caritas s’imbriquent comme une toile d’araignée. Par exemple, si une famille a des difficultés en fin de mois à joindre les deux bouts, Caritas peut la dépanner avec un colis alimentaire d’urgence (dépendant des dons reçus). Puis Caritas proposera un accompagnement à la famille dans le plus long terme, après l’évaluation de ses besoins. Le soutien de l’association peut se faire sous forme d’aide au retour à l’emploi par le biais de formation ou d’encadrement pour lancer un micro-business. L’accès au fonds logement, l’accueil d’un enfant en bas âge au centre d’éveil pour donner l’opportunité à la maman de reprendre un emploi sont aussi des soutiens qui peuvent permettre à une famille de rebondir.. «Parfois consacrer à la personne un moment d’attention et d’écoute de qualité suffit déjà à la soulager», constate Pascal Herry.
 
Sophie Le Chartier, coordinatrice au Kolektif Rivier Nwar
Aussià l’aise derrière son bureau qu’au coeur des cités de Rivière-Noire, Sophie Le Chartier est une femme polyvalente au parcours universitaire éclectique. Titulaire d’un BSc Honours en sciences sociales de l’université de Maurice, elle a choisi de poursuivre avec un Masters en anthropologie, à Macquarie University, à Sydney en Australie.
 
«Avant même de m’orienter dans le social, j’ai été exposée au travail des associations à travers mes parents, engagés au sein du Rotary Club, Soroptimist et autres ONG. Mon cursus au Bocage prévoyait aussi des heures de volontariat. À l’époque, j’avais choisi d’aider les enfants en difficulté scolaire à la Fondation pour l’enfance Terre de paix», se souvient Sophie Le Chartier, Programme Coordinating Officer au Kolektif Rivier Nwar.
 
Un poste qu’elle a décroché il y a un an, après diverses expériences professionnelles : Research Officer au National Children Council, coordinatrice de projets pour SOS Femmes (qui prend en charge en résidentiel les femmes et les enfants victimes de violences domestiques), Lecturer à temps partiel en anthropologie, chercheuse au Centre for Research on Slavery and Indenture à l’université de Maurice et anthropologue à la Commission Justice et Vérité. Pour cette dernière mission, Sophie Le Chartier avait comme zone de recherche les poches de pauvreté de Rivière Noire. Une région qu’elle connaît bien pour y avoir grandi.
 
«C’était passionnant de faire le lien entre les études sociales et l’anthropologie, entre la situation contemporaine des habitants et le passé historique de la période esclavagiste et post esclavagiste. Mon travail au Kolektif Rivier Nwar et comme chercheuse sont complémentaires. La recherche permet autant que le social de mieux comprendre les réalités présentes même si ce sont deux sphères différentes. Dans le travail social, on ne prend jamais en considération les liens entre les séquelles de l’esclavage, le racisme et les difficultés que peuvent rencontrer les habitants des cités aujourd’hui, dommage !», fait remarquer Sophie Le Chartier.
 
Son expérience de terrain et des problématiques des habitants de Rivière-Noire ont été un gros atout pour décrocher son emploi au sein du Kolektif Rivier Nwar. Ce collectif rassemble des partenaires tels l’entreprise ENL, le Programme des Nations unies pour le développement et 12 ONG dans différents domaines : formation d’adolescents déscolarisés et lutte contre la pauvreté et l’exclusion sociale (Caritas), prévention contre les grossesses précoces (Mouvement d’aide à la maternité), plaidoyer pour l’accès à des conditions décentes de logement (Le Pont du Tamarinier), promotion de loisirs sains pour les enfants (Black River Dance Academy), Projet Musik dan lapo, entre autres.
 
En août 2014, tous ces acteurs de la région ont participé à la conception d’un plan stratégique, qui repose sur une approche communautaire et le travail en réseau.
 
«Nous visons des objectifs en termes de développement social pour Rivière-Noire et Petite-Rivière Noire et nous cherchons des sponsors qui seraient prêts à investir dans la région en comptant sur des résultats à long terme, d’ici 2017», projette Sophie Le Chartier. «Les entreprises en sortiront gagnantes elles aussi, car grâce au travail des associations, elles pourront embaucher des personnes de la région plus qualifiées, à l’avenir, par exemple.»
 
«Ambassadrice» des associations locales (surtout des petites) auprès des bailleurs de fonds, Sophie Le Chartier défend aussi les projets portés directement par le collectif, en son nom propre. Par exemple, la construction de 38 unités salle de bain-toilettes est en cours pour des familles défavorisées, qui n’ont jamais pu s’équiper de telles aménités.
 
«Nous avons encore des demandes en attente des habitants, je suis donc à la recherche urgente de fonds, notamment sous forme de contribution CSR», lance Sophie Le Chartier.
 
Outre la recherche de financement, son poste comprend la communication (les relations presse pour faire connaître le collectif, l’écriture du site web), l’animation du réseau d’ONG, l’évaluation des projets, le plaidoyer.
 
En plus de ces compétences, les qualités humaines sont primordiales. «Je dois être capable d’avoir un bon contact aussi bien avec des chefs d’entreprise que des décideurs d’institutions gouvernementales, des travailleurs sociaux ou encore des journalistes», précise Sophie Le Chartier. «Et dans la cité, c’est important de se faire accepter des habitants. Je ne travaille pas en tant que Social Worker, mais je dois mobiliser mes capacités d’écoute et aller souvent audelà de ma mission. Cela ne me dérange pas car j’ai vraiment à coeur de faire la différence dans la vie des habitants de Rivière-Noire et Petite-Rivière-Noire».

STABILITÉ ÉMOTIONNELLE

Un investissement professionnel synonyme d’épanouissement personnel pour Sophie. «Il faut à la fois encourager les jeunes dans la voie du social, mais aussi les prévenir vers quoi ils s’engagent : les métiers du social nécessitent beaucoup de flexibilité, une bonne santé physique et une stabilité émotionnelle», insiste Sophie Le Chartier, «Toutefois, les aspirants à la profession ne doivent pas s’attendre à des salaires mirobolants hélas même si les fonds existent dans le pays. Ce n’est pas comparable à un poste dans le secteur privé à un même niveau de responsabilités. La récompense est ailleurs que dans le monétaire, elle est à chercher du côté de la dimension humaine. Les progrès dans la vie des habitants me motivent au quotidien ! »

Sharon Isnard, éducatrice spécialisée
Le travail social ou le tourisme ; après son HSC, Sharon Prudent-Isnard hésitait entre ces deux mondes pourtant bien différents.
 
«Quand j’étais plus jeune, je passais des heures au téléphone avec mes amies, je ne parlais pas beaucoup, mais j’écoutais leurs problèmes et je leur donnais des conseils. J’étais de plus en plus sollicitée, preuve que j’étais douée !», s’amuse Sharon Isnard. Un jour, sa mère lui suggère de «rentabiliser son temps», en s’orientant professionnellement vers l’écoute et le social. Une boutade qui la fera réfléchir..
 
Trois ans plus tard, avec son Bachelor Degree in Social Work de l’université de Maurice en poche, Sharon quitte Maurice pour étudier une année la psychologie appliquée à l’université d’East London en Angleterre. «J’ai fait un stage dans les services de la protection de l’enfance, l’équivalent de la Child Development Unit pour visiter les familles en difficulté et veiller à ce que les besoins et les droits de l’enfant soient respectés», raconte Sharon. «J’ai également travaillé dans un centre résidentiel pour adultes porteurs de déficiences mentales et j’ai fait du babysitting auprès d’une petite fille autiste âgée de 7 ans. Cette relation était très formatrice, je découvrais totalement l’autisme. Et plus tard, à mon retour au pays, cela m’a permis de décrocher un emploi à Autisme Maurice .»
 
Depuis avril 2013, Sharon occupe donc le poste d’éducatrice spécialisée et intervient dans deux structures : le Centre de diagnostic sur l’autisme et l’école spécialisée d’Autisme Maurice.
 
Au Centre de diagnostic, elle reçoit des parents qui souhaitent savoir si leur enfant souffre d’autisme.
 
Un diagnostic pouvant être posé dès l’âge de 3 ans, suite à deux évaluations différentes, enregistrées sur vidéo : celle du psychologue et celle de l’éducatrice.
 
À l’école spécialisée, Sharon Isnard établit un plan individualisé pour chaque enfant. «En moyenne, trois objectifs simples sont fixés par enfant pour les six prochains mois. Cela peutêtre «apprendre à tenir un crayon», «apprendre à attacher ses lacets», «être capable de manger seul». Ce travail est très challenging, car une méthode qui marche avec un enfant autiste ne fonctionnera pas avec le suivant, c’est le propre de l’autisme.
 
FORMATION À LA RÉUNION
 
Sharon Isnard est très reconnaissante à l’Association Autisme Maurice de lui avoir donné sa chance : « dans le monde professionnel, cela devient rare que l’on donne l’occasion aux jeunes diplômés de montrer ce dont ils sont capables. Grâce à Autisme Maurice, j’ai pu bénéficier de formation à La Réunion et montrer mon potentiel ».
 
Sharon encourage les jeunes à s’orienter dans le monde social : « Handicap, protection de l’enfance, lutte contre l’exclusion, projet de relogement, santé. Ce milieu est assez vaste pour envisager une carrière enrichissante ! Et c’est énorme ce que l’on ressent quand on n’a pu avoir un impact sur la vie d’une personne ! »

Stand 
ACTogether à Pailles les 13, 14 et 15 février
Longtemps animées par des réseaux de volontaires, les associations se professionnalisent chaque année davantage et proposent aujourd’hui une diversité de métiers : agent de prévention, éducateur spécialisé, chargé de communication et de plaidoyer, responsable des levées de fonds, coordinateur de projet, monitoring and Evaluation Officer.. 
 
Ces différentes carrières sociales seront présentées aux jeunes les vendredi 13, samedi 14 et dimanche 15 février, dans le cadre de la Mauritius International University Career Expo, au centre Swami Vivekananda à Pailles.
 
Sur le stand ACTogether, le grand public et notamment les diplômés du HSC et leurs parents pourront s’entretenir avec des employés de différentes ONG : TIPA (Terrain for Interactive Pedagogy through Arts), Friends in Hope, SOS Children’s Villages, Caritas, Autisme Maurice, LEAD (Leadership and Empowerment for Action and Development).
 
Et pour ne pas se tromper en optant pour la filière sociale, ces professionnels conseilleront sans doute aux jeunes de s’engager comme volontaires pour une association. L’opportunité de découvrir les réalités du terrain et de se forger une première expérience professionnelle. Une manière aussi de s’occuper «utile» avant la rentrée universitaire! 
 
Pour trouver une association près de chez soi, quelques clics suffisent sur le site www.ACTogether.mu, rubrique « Profil des ONG ». L’abonnement gratuit à la newsletter permet aussi de recevoir les offres d’emploi et les appels à volontaires des associations, directement par mail !