Dans le hall d’embarquement, à côté du salon d’Air Mauritius, les travaux sont stoppés à l’emplacement qui devait accueillir le tout premier spa de l’aéroport. L’explication, de source officielle à Plaisance, est que le projet de Nuvin Deerpalsing, frère de Nita Deerpalsing, la présidente de l’aile jeune du Parti travailliste, qui s’était vu octroyer ce contrat, est gelé pour l’heure. Pourtant, Nuvin Deerpalsing, le représentant de la franchise indienne Kairali dans la région, souhaitait, comme il l’a affirmé à l’express en octobre, ouvrir son second spa, après celui de Phoenix, le mois prochain.

Depuis l’installation du nouveau gouvernement, bon nombre de contrats alloués par l’ancien régime sont passés au crible. Selon les recoupements de l’express, Nandanee Soornack, activiste rouge proche de l’ancien Premier ministre Navin Ramgoolam et patronne d’Airway Coffee, n’est pas la seule dans cette ligne de mire à l’aéroport.

Pour le projet de Nuvin Deerpalsing, c’est le conseil d’administration d’Airport Terminal Operations Limited (ATOL) qui sera appelé à trancher la question, a appris l’express. Mais ce ne sera pas chose faite avant l’arrivée d’un nouveau directeur général exécutif à ATOL. Celui-ci remplacera l’actuel CEO Francis Latarjet, qui tire sa révérence dans les prochains jours après 14 mois en fonction à Maurice. Francis Latarjet a atteint l’âge de la retraite.

L’octroi du contrat du tout premier spa à l’aéroport au frère de l’ancienne députée rouge a été parmi les critiques formulées par l’alliance Lepep durant la campagne électorale. Avant cela, le sujet a été à l’agenda des questions parlementaires déposées par les députés du Mouvement socialiste militant (MSM) et du Parti mauricien social démocrate, en marge de la reprise parlementaire avortée du 7 octobre.

Le député du MSM Mahen Seeruttun devait demander à Navin Ramgoolam l’identité de la société qui a obtenu le contrat, la date du lancement de l’appel d’offres et le nombre de soumissionnaires qui ont participé à l’exercice.

Pour sa part, Nuvin Deerpalsing avait, à l’époque, fait valoir à l’express qu’il est «à l’affût des meilleures opportunités pour étendre son business de spa». «Avant tout, il faut bien négocier, voir le loyer tout comme les finances», avait poursuivi Nuvin Deerpalsing.