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Grand-Gaube: l’appel à l’aide d’un village «malheureux»

17 janvier 2015, 14:30

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Grand-Gaube: l’appel à l’aide d’un village «malheureux»

Des routes en piteux état, des trottoirs déplorables, un manque de drains et des infrastructures désastreuses. Voilà quelques-uns des problèmes qui perdurent à Grand-Gaube depuis des années, soulignent Vikram Sunnia, le président du village, et Curdy Marie, le vice-président. C’est désormais un village «malheureux», déplorent-ils.

 

Pourtant, les représentants du village expliquent que depuis quelques années déjà, des requêtes ont été présentées. «Mais toutes nos doléances ont tendance à tomber dans l’oreille de sourds», indique Vikram Sunnia. Et d’ajouter : «Ena tro bokou kitsoz ki manke dan nou vilaz. Pourtan nou contribie bokou dan la kes gouvernman.»

 

Et, disent-ils, Sin Fat, qui est un quartier défavorisé, n’a pas connu de nouveaux projets depuis des années. «Heureusement que le Rotary Club de Grand-Baie a une pensée spéciale pour ces habitants», lance Curdy Marie.

 

Vikram Sunnia déplore l’image actuelle de Grand-Gaube qui, selon lui, n’est pas digne d’un village touristique. Il évoque les routes qui n’ont pas été asphaltées depuis des années. «La route principale nous fait honte», confie-t-il.

 

Par ailleurs, il souligne qu’il a attiré l’attention des autorités sur un important manque de trottoirs et de drains dans le village. «Comme c’est un village très fréquenté, il faut absolument assurer la sécurité routière», poursuit le président du village. Dans la même veine, il indique que jamais des travaux d’embellissement au bord de la route n’ont été réalisés.

 

«DES ROCHES DANGEREUSES»

 

De son côté, Curdy Marie, qui est également habitant de Sin Fat, explique que ceux qui y vivent ont fait une demande pour un chemin d’accès reliant l’allée Tamarin à Sin Fat. «Semin-la inn fini deklar piblik ek tou dimounn pass par isi, parski sinon bizin fer tro bel letour. Me selman lotorite pa pe fer nanye pou amelior simin-la. Ena ross ki kapav bless bann zanfan ki zoue par isi. Kan dimoun malad, taxi pa ressi rentre pou al sers zot», déplore Curdy.

 

Un peu plus loin, lors de notre visite dans la région, nous avons aperçu une vingtaine de vaches sur la plage de Melville. Questionné à ce propos, le président du village explique que certaines personnes laissent leurs vaches se promener en liberté. «Ils viennent sur la plage, salissent partout et agacent les gens. Sa problem-la osi noun fer kone, me zame lotorite inn fer kitsoz», déplore Vikram Sunnia. Sur la plage, plusieurs personnes se disent incommodées par la présence de ces animaux. Elles soulignent que ces bovins représentent un danger pour les habitants et les automobilistes.

 

Par ailleurs, les deux membres du conseil confient qu’ils avaient fait une demande pour un parcours de santé et un jardin d’enfants juste à côté de la plage de Melville. À Sin Fat, même s’il y a environ 400 maisons, ce quartier ne compte pas un seul jardin d’enfants. «Bann zanfan ek zen dan lendrwa pena okenn loizir», dit Curdy Marie.

 

Le président et le vice-président du village lancent un urgent appel aux nouveaux élus. «Nou anvi zot vinn guete kouma nou pe viv isi. Nou pa pe demann bann gran proze me bann kitsoz ki pou soulaz nou douler», confie Vikram Sunnia.