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Industrie cannière: forte pression contre les grévistes

22 novembre 2014, 11:02

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Industrie cannière: forte pression contre les grévistes

La Mauritius Sugar Producers' Association (MSPA) réclame que l’Etat mette un terme à la grève des travailleurs de l’industrie sucrière. Selon ses membres, ce sera une décision positive pour le secteur sucre dans son ensemble. Cela permettra, entre autres, de reprendre les activités dans les meilleurs délais.

 

Du côté des autorités concernées, le conseil des ministres a réclamé hier, vendredi 21 novembre, que le ministre du Travail rappelle les deux parties à la table des négociations. Au cas contraire, c’est le gouvernement qui va trancher, précise le communiqué du conseil des ministres. Le gouvernement laisse le soin aux syndicats et aux sucriers de réfléchir dans l’intérêt du pays. 

 

Shakeel Mohamed a rencontré les membres du Joint Negociating Panel (JNP), hier après-midi, pour décanter la situation. Le ministre du Travail a réitéré son appel pour que les grévistes acceptent la hausse salariale intérimaire et laissent le litige entre les mains d’un arbitre. Il propose que le contentieux soit réglé d’ici deux mois. Mais la MSPA ne veut pas négocier tant qu’il y a un mouvement de grève.

 

Le ministre souhaite que le bon sens prévale pour ne pas mettre en péril notre économie, précise ce dernier. «On ne peut accepter que l’industrie perde de l’argent. Il y a Rs 3,5 milliards en jeu, soit 1 % du produit intérieur brut national. On souhaite un accord dans l’intérêt du pays», clame Shakeel Mohamed. L’on craint aussi que cette grève ait de lourdes conséquences sur les centrales électriques, laisse-t-il entendre.

 

Les Independent Power Producers représentent 60 % de la production énergétique nationale. En cas de blocus des camions qui transportent le charbon ou la bagasse, une des centrales thermiques devrait cesser toute opération. Mais les centrales disposent de suffisamment de charbon, affirme-t-on dans les milieux syndicaux.

 

Selon Ashok Subron, du JNP, «les sucriers créent une psychose pour brandir une menace sur le secteur énergétique alors qu’ils ont le contrôle de l’électricité. Ils poussent le gouvernement à saisir la Cour suprême pour interdire la grève». Pour l’heure, les grévistes sont dans une position de wait and see, fait-il savoir. «On verra bien quelle sera la décision du gouvernement. La grève se poursuit.»

 

Les routes d’accès vers deux raffineries et une distillerie sont bloquées depuis plus de 24 heures. La grève illimitée par les artisans et les travailleurs agricoles est à son quatrième jour.