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Grizzly: Un documentaire simple et émouvant

15 novembre 2014, 07:38

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Grizzly: Un documentaire simple et émouvant

RÉSUMÉ

 
Sur le flanc d’une montagne en Alaska, Sky, une mère grizzly, donne naissance à deux oursons Amber et Scout. Nous sommes en avril et le printemps, avec ses risques d’avalanches, marque aussi le départ pour les vertes vallées plus bas. Dans ce nouvel environnement, la petite famille rencontre d’autres ours, dont certains s’avèrent une menace et doit faire face à d’autres dangers. Sky a fort à faire pour protéger ses petits. Elle doit leur apprendre non seulement à se nourrir, mais également à rester loin de tout danger comme les bagarres incessantes entre Magnus et Chinook, les deux plus grands mâles du clan ; sans compter Tikaani, le loup gris constamment à l’affut d’une proie facile. Il y a aussi la rivière qui apporte aux ours de quoi se nourrir, mais est également capable d’emporter les petits. Ce documentaire suit Sky et ses oursons pendant une année…
 

LA NOTE 6/10

 
Dans cette oeuvre produite par Disney Nature, on suit le parcours d’un ours, du réveil à la tanière jusqu’aux bords de lacs gorgés de saumons, à un moment unique de l’année où la concentration de ces rares et gigantesques mammifères interpelle. Ce cycle de la vie, de la naissance dans la tanière lorsque la maman hiberne, jusqu’au retour au bercail pour y sommeiller quelques mois, profite d’atouts immédiats.
 
Co-réalisé par Alastair Fothergill, habitué doué dans le genre («Un jour sur terre», «Planète Bleue», «Félins», «Chimpanzés»), cet énième récit initiatique qui vient prendre le pouls de notre Terre, dans des recoins à l’abri des hommes non conviés à survivre dans ces reliefs et climats extrêmes, revêt des images splendides. La caméra approche, dans l’anonymat, des créatures sublimées (pelage, pattes, voire grosses papattes, petites gueules adorables d’ourson de Noël ou grosses truffes d’ours mal léché...), avec un souci de proximité qui force l’épate.
 
Mais le cadre, moins rugueux, plus cinématographique que les plateaux du Kamchatka, nous contraint à une admiration sans limite face à la beauté de paysages époustouflants.
 
Alors c’est vrai, cette extase naturelle, pas vraiment cruelle ici, on reste chez Disney, mériterait sûrement une musique plus lyrique, un score de Michael Nyman par exemple, plutôt que la partition pseudo épique et impersonnelle proposée ici pour illustrer les péripéties de ces animaux.
 
Même si on apprécie bien plus ce «Grizzly» aux images incroyables de majesté, parfois même humoristiques dans leur captation d’instants incongrus, que Terre des ours, dont on trouvait déjà la proximité avec l’animale formidable, on calmera son enthousiasme sur la narration un peu pédagogique ; elle construit un suspense que les adultes sauront déboulonner en deux minutes, face à l’introduction du danger, en la présence de loups insolites, ou d’avertissements constants sur la probable mort des oursons faibles si leur mère ne parvient pas à stocker suffisamment de graisse pour l’hiver. Les rouages des bons sentiments sont vite oubliés face à l’immensité faite nature qui convoque des sentiments d’humilité certains. À voir en famille pour émerveiller un peu les enfants.
 
Fiche Technique
Titre original : Bear
Genre : documentaire animalier
Durée : 1 h 20
De : Alastair Fothergill & Keith Scholey Narrateur : John C. Reilly
Salles : Star Bagatelle, La Croisette
 

 

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