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GP des Etats-Unis: Hamilton va être dur à battre

1 novembre 2014, 09:35

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GP des Etats-Unis: Hamilton va être dur à battre
Trois dixièmes de mieux que son coéquipier Nico Rosberg le matin, trois millièmes seulement l'après-midi, en bouclant deux fois moins de tours que lui à cause d'un problème hydraulique, l'Anglais a montré à l'Allemand qu'il était bien le favori de ce GP des USA "2.0" dont il avait remporté l'édition inaugurale, en 2012, dans une McLaren.
 
Déjà meilleur temps le matin en pneus medium, Hamilton n'a bouclé que 18 tours l'après-midi et amélioré, en pneus tendres, son meilleur temps absolu: 1 min 39 sec et 85/1000, soit presque huit dixièmes de mieux que son meilleur chrono en 1re séance.
 
La course de dimanche sera probablement décisive, au moins moralement, dans la bataille pour le titre, même si la grande finale, à Abou Dhabi, rapportera le double de points: le blond Nico est actuellement 2e du championnat, à 17 points d'Hamilton, donc il faut absolument qu'il gagne pour rester dans la course, face à son ex-ami qui vient d'enchaîner quatre victoires d'affilée (Monza, Singapour, Suzuka, Sotchi) et de rafler 100 points.
 
Comme souvent le vendredi, Fernando Alonso, avec des pneus tendres et le minimum de carburant, a fait briller les couleurs de la Scuderia sur l'un des marchés les plus importants de la marque italienne de voitures de sport. L'Espagnol, auteur du 3e chrono, a devancé l'Australien Daniel Ricciardo (Red Bull), qui arbore à Austin un superbe collier de barbe de cow-boy.
 
Le Top 6 de cette 2e séance, consacrée par certains à préparer la course de dimanche, en effectuant des longs relais, plutôt qu'aux qualifications de samedi, a été complété par une Williams, celle de Felipe Massa, auteur du 5e temps devant l'autre Ferrari de Kimi Räikkönen. Jeudi, en prélude à ce GP des USA, les deux pilotes de la Scuderia avaient fait une petite démonstration au volant de petites voitures économes en énergie construites par des étudiants américains.
 
- Les masques sont tombés -
 
Une fois n'est pas coutume, l'autre pilote Red Bull, Sebastian Vettel, vainqueur ici-même l'an dernier, a terminé 18e et dernier de la séance. Il sait déjà qu'il partira des stands dimanche, en raison d'une pénalité suite au montage, pour ce GP des USA, de son 6e moteur de la saison, alors que le quota pour tout le monde est de cinq moteurs pour 19 GP.
 
Equipé d'un superbe casque aux couleurs de "Captain America", le héros de BD, Vettel, quadruple champion du monde en titre, pourra faire le spectacle et se lancer, sur le coup de 14h00 locales (21h00 françaises), dans une grande remontée. Il n'a toujours pas annoncé qu'il allait chez Ferrari mais c'est un secret de polichinelle, comme le transfert probable d'Alonso chez McLaren, sauf énorme surprise courant décembre, après la fin de la saison.
 
Cette journée de vendredi s'est terminée par une conférence de presse très symbolique des patrons d'écurie, assis en fonction de leur rang dans la hiérarchie de la F1: deux caïds devant, Toto Wolff (Mercedes-AMG) et Eric Boullier (McLaren), et trois "petits" derrière, Gérard Lopez (Lotus), Monisha Kaltenborn (Sauber) et Vijay Mallya (Force India).
 
Comme c'était Halloween et comme tout est énorme au Texas, les masques sont enfin tombés. Les cyniques de devant, Wolff et Boullier, ont bien montré, malgré des mots choisis, qu'ils n'accepteraient jamais une réduction des coûts, et que le sort des petites équipes leur importait bien moins que le montant inscrit en bas de leur fiche de paie. C'était d'un réalisme effrayant car le monde de la F1 est cruel. C'était vraiment Halloween et il y avait de quoi faire peur aux derniers fans de la F1, ceux qui veulent encore croire à la beauté du sport.