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Samad Kurmaully: Graveur dans toutes ses fibres à Flacq.

11 octobre 2014, 12:23

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Samad Kurmaully: Graveur dans toutes ses fibres à Flacq.

Autodidacte, il est parvenu à maîtriser les rudiments du métier de graveur en consultant les catalogues sur Internet. Il s’est depuis forgé une solide clientèle chez les jeunes.

 

Attirés par le bruit qu’il fait en gravant sur un porte-clés, et surtout par le nombre de curieux qui l’entourent, nous avons voulu en savoir plus. C’est ainsi que nous avons surpris Samad Kurmaully en pleine action. Il tient une petite boutique dans l’immeuble de VIP Way. Il était occupé à graver des noms sur des bracelets, des chaînes et des porte-clés à la demande de ses jeunes clients, pour la plupart des étudiants, qui se proposaient ensuite de les offrir à des amis.

 

Il est graveur de métier. Cet homme est si demandé qu’on arrive difficilement à amorcer la conversation. Toutes les cinq minutes se pointe un client. Nous avons eu à patienter avant qu’il ne commence à nous raconter sa passion pour ce métier.

 

Âgé de 30 ans et habitant Belvédère, Samad nous a émerveillés avec les petits chefs-d’oeuvre qui ornent les étagères de son magasin. Surtout lorsqu’il nous a appris qu’il s’est formé seul, sans l’aide de personne. «Pendant sept ans je suis resté à la maison pour apprendre les éléments de base de ce métier. Je me suis débrouillé tout seul en consultant les catalogues sur Internet et en y ajoutant mes propres créations. Je me suis jeté à l’eau lorsque j’ai senti que je maîtrise suffisamment les rudiments pour lancer ma propre entreprise», explique Samad.

 

Dès l’âge de 12 ans, notre graveur prévoyait déjà ce qu’il allait faire lorsqu’il sera grand. «Mo ti touzour anvi fer enn travay inpe artistik parski mo ti byen kontan art dan lekol», dit-il. À 18 ans, après ses études au cycle secondaire, il resta à la maison pour s’intéresser aux techniques de base du métier qui le fascinait déjà. «Mo pa ti anvi al apran ar kiken parski lerla mo pou ena tandass suiv dimun la so fason. Mo ti anvi develop mo prop kreativite», ajoute Samad.

 

Pendant sept ans, il s’appliqua dans ce domaine. Quand il sentit qu’il avait maîtrisé les techniques de base, il se mit à son compte. Il avoue cependant qu’il ne s’attendait pas à se forger une telle clientèle aussi vite.

 

UN MÉTIER BIEN CHOISI

 

Samad fabrique des tableaux de pyrogravure en 3D avec du bois, de la toile et d’autres matériaux. Il grave également sur des objets décoratifs, des bijoux, des tableaux personnalisés, entre autres. Il travaille à la maison et également sur place dans son magasin. Notre artiste confie que tout comme les autres métiers, celui de graveur a des périodes de pointe, notamment à l’occasion de la Saint Valentin.

 

Présentement, les clients affluent car c’est l’approche des grandes vacances scolaires. «La ena boku bann zelev ki pe vin grav nom zot profeser ou zot kamarad lor portkle pou donn en kado parski biento zot pe al en vakanss», précise Samad.

 

Par ailleurs, il confie que ce métier n’est pas aussi facile qu’on le pense car «ou bizin up-to-date, rod bann nuvo teknik pou atir klyan», dit-il. Pour suivre la nouvelle tendance, Samad  grave parfois sur des grains de riz pour créer des pendentifs et d’autres objets.

 

Ce trentenaire trouve que ce métier lui va comme un gant. «Mo kontan fer sa travay la ek mo fer li avek enn plezir. Zame mo pa fatigue ar sa», dit-il. Il souhaite pouvoircontinuer à l’exercer pour encore de nombreuses années.