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Aisha Allee, Fondatrice et présidente de «Blast Communications»: Une communicante authentique

15 octobre 2014, 13:19

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Aisha Allee, Fondatrice et présidente de «Blast Communications»: Une communicante authentique

À la manipulation d’information, piège dans lequel peuvent tomber des agences de com, Aisha Allee, fondatrice et présidente de Blast Communications, préfère une communication authentique, reflétant sa nature profonde. Il n’est donc pas surprenant que 300 chefs d’entreprise aient décerné le titre d’Entrepreneur de l’année 2014 lors de l’AfrAsia Tecoma Award à cette femme de 45 ans.

 

Blast Communications est si ancrée dans le paysage mauricien que l’on peine à croire qu’elle n’existe que depuis dix ans. C’est pourtant le cas car Aisha Allee a «tout fait à l’envers» pour reprendre ses paroles. Cette fille aînée de fonctionnaires a toujours pensé qu’elle se destinait à une carrière d’avocate. Après ses études secondaires au Queen Elizabeth College, elle est acceptée dans de prestigieuses universités londoniennes pour faire le droit. Elle décide de meubler le temps qu’il lui reste jusqu’à son départ d’études  en postulant à Air Mauritius pour devenir membre du personnel navigant commercial. Elle est acceptée et découvre non seulement du pays mais aussi différentes cultures.

 

Son désir de devenir avocate s’évanouit quand à 20 ans, elle rencontre celui qu’elle va épouser l’année suivante. C’est donc à Air Mauritius qu’elle poursuit sa carrière. Les ennuis de santé répétitifs de son fils aîné Hashmi qui arrivent à chaque fois qu’elle a un vol long-courrier programmé finissent par lui faire abandonner son emploi. Elle fait des études de marketing par correspondance et prend par la suite pendant trois ans des cours de communication institutionnelle auprès de l’université de Maurice en vue d’obtenir une licence en la matière. Elle la passe haut la main. Et lorsque son fils aîné entre en maternelle, elle estime qu’il est temps de reprendre de l’emploi.

 

C’est à Cellplus qu’elle fait son entrée comme Customer Relationship Executive. Elle y gravit les échelons, malgré la naissance de son deuxième fils Junaid Ismael, jusqu’à devenir manager du showroom port-louisien.

 

Mais en l’absence de valorisation et de reconnaissance de l’entreprise à son égard, elle décide de se mettre à son compte et d’ouvrir une agence de communication. On est en 2004. Elle cherche un nom pour sa boîte mais n’en trouve pas. Jusqu’à ce qu’à la fin d’une soirée, un ami lui dise qu’il n’y a pas lieu de s’inquiéter car quoi qu’elle fasse, elle fera un «blast». Eurêka ! Voilà le nom qu’elle cherchait. C’est ainsi qu’elle baptise son agence Blast Communications.

 

Le premier client à lui faire confiance est Phoenix Beverages. Mais pendant les trois à quatre premières années, elle galère. «Les CEO (Chief Executive Offi cers ; NdlR)  étrangers nous faisaient confiance alors que les CEO mauriciens, en général, pensaient que moins ils communiquaient, mieux c’était.»

 

Aisha Allee finit par faire comprendre que la communication n’est pas de la manipulation d’information et que le mensonge n’a jamais constitué une stratégie de communication. «On a réussi à faire comprendre que la communication qui passe le mieux, c’est celle qui est authentique et que j’ai beau signer des accords de non-divulgation et être loyale mais que si l’on ne me fait pas confiance, ce n’est pas la peine de travailler avec moi.»

 

Elle a la présence d’esprit de relancer les clients importants avec qui elle faisait affaire dans la téléphonie et le réseautage fait son effet. Blast Communications connaît trois pics de croissance et deux déménagements. Depuis deux ans, l’agence a commencé une diversification et une expansion à l’international avec une présence permanente aux Seychelles et une collaboration avec le groupe Ravate à la Réunion en attendant d’y avoir sa propre structure et une diversification d’offres à Maurice.

 

«Nous sommes la première agence à Maurice à avoir un département de veille médias qui fait un monitorage clientèle 24 heures sur 24 et sept jours sur sept.»