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Les Tunisiens votent dimanche pour les secondes élections libres

23 octobre 2014, 17:17

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Les Tunisiens votent dimanche pour les secondes élections libres

Du parti islamiste Ennahda aux anciens ministres du dirigeant déchu Zine ben Ali, les figures du passé dominent les élections législatives qui se tiendront dimanche en Tunisie et qui devraient mener à un gouvernement de coalition.

 

Lors de cette seconde élection libre depuis le "Printemps arabe" de 2011, les Tunisiens voteront pour désigner les 217 membres de l'assemblée, qui nommeront ensuite un Premier ministre pour diriger le gouvernement et prendre la suite du cabinet de transition.

 

Si lors des premières élections la place de l'islam et l'identité tunisienne avaient été au coeur des débats, les questions économiques, notamment celles de l'emploi et du coût de la vie, sont les principaux thèmes de la campagne actuelle.

 

Alors que la Libye, le Yémen ou la Syrie sont encore le théâtre d'affrontements, en Tunisie, les adversaires politiques se sont réconciliés avec le passé, ont approuvé une nouvelle Constitution et se disent prêts à travailler ensemble.

 

Aucun des principaux partis ne semble d'ailleurs être en position de remporter une majorité claire et la formation d'un gouvernement d'unité nationale apparaît comme le scénario le plus probable.

 

"S'il existe une chance de former un gouvernement d'unité nationale, alors je suis pour", a déclaré Kamel Morjane, ex-ministre des Affaires étrangères sous Ben Ali et fondateur d'Al Moudabara ayant aujourd'hui rallié le Parti de l'Initiative nationale destourienne, lors d'un rassemblement politique à Sousse.

 

"De la même manière que nous ne voulons pas être exclus, nous n'exclurons personne. Nous pouvons tirer des leçons du passé", a-t-il dit.

 

Près de quatre ans après la "Révolution de jasmin", l'Initiative, pourtant fondé après la révolte populaire de 2011, compte dans ses rangs nombre d'anciens piliers de l'administration Ben Ali et de son parti aujourd'hui dissous, le Rassemblement constitutionnel démocratique (RCD).