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Compensation salariale: coup d’envoi des négociations tripartites

1 octobre 2014, 18:25

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Compensation salariale: coup d’envoi des négociations tripartites
Les entreprises sont-elles aptes à payer des compensations ou à revoir les salaires à la hausse ? La première réunion du comité tripartite sur la compensation salariale se tient, ce jeudi 2 octobre. Elle sera présidée par Rashid Beebeejaun en l’absence du Premier ministre. 
 
Le patronat a, lui, déjà évoqué son incapacité à payer des compensations salariales, même si bon nombre d’entreprises affichent une bonne performance. 
 
Les syndicats des travailleurs des secteurs public et privé, quant à eux, campent sur leurs positions. Pour eux, la compensation salariale et une révision des salaires par rapport à l’inflation seront indubitablement au sommet de l’agenda. D’ailleurs, à travers une lettre adressée à Rashid Beebeejaun, la Confédération des travailleurs du secteur privé propose une compensation salariale de Rs 800 pour tous les travailleurs «across the board».
 
Selon Ahmed Parkar, Chairman du Joint Economic Council, «ce ne sont pas toutes les entreprises qui ont la  capacité financière de payer, car tous les acteurs économiques n’affichent pas la même performance».  C'est la raison pour laquelle il préconise une approche sectorielle et l’application d’un taux standard de la compensation salariale.
 
Cet avis est partagé par Lilowtee Rajmun, directrice de la Mauritius Export Association (MEXA). Elle cite en exemple le secteur de l’exportation qui n’a, précise-t-elle, pas été aussi profitable en comparaison à d’autres secteurs.
 
Pour l’observateur économique Rajiv Servansingh  l’idéal serait que la réunion des tripartites soit un moment privilégié où l’État ainsi que les secteurs public et privé accorderaient leurs violons pour «être de vrais partenaires sociaux», au lieu d’être toujours à couteaux tirés. Il reste convaincu que la compensation salariale est, avant tout, «une question de rattrapage du coût de la vie pour ceux qui sont situés au bas de l’échelle de même qu’un ajustement par rapport au chiffre de l’inflation».
 
Ce qu’approuve Rashid Imrith, président de la Fédération des syndicats du secteur public. «Il est du devoir du gouvernement de s’assurer que la préservation du pouvoir d’achat de tous les travailleurs, que ce soit dans le public ou le privé, soit maintenu.»