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Xavier-Luc Duval condamne «le laxisme» d’Alan Ganoo

23 septembre 2014, 13:36

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Xavier-Luc Duval condamne «le laxisme» d’Alan Ganoo

«Il a bénéficié pendant dix ans d’un chauffeur, d’une grosse berline et d’un secrétariat à l’Assemblée nationale, payés par l’Etat, et il n’a publié que deux rapports en dix ans, en 2008 et 2013 !» Xavier-Luc Duval a «vivement dénoncé le laxisme» de son prédécesseur à la présidence du Public Accounts Committee (PAC), Alan Ganoo, lors d’une conférence de presse au siège du PMSD, à Port-Louis, ce mardi 23 septembre.

 

Aux yeux du patron des Bleus, celui qu’il traite de «négociateur en chef» de l’alliance PTr-MMM a gaspillé l’argent public durant ces dix dernières années, alors que son rôle était au contraire de «vérifier l’utilisation» de ces fonds. Selon les dires du nouveau président du PAC, cette institution est entrée «dans le Guinness Book of Records» sous la présidence d’Alan Ganoo.

 

Elargissant ses critiques à l’ensemble de l’équipe de l’alliance, Xavier-Luc Duval a souligné que ceux qui «occupent des postes clés et qui sont censés lutter contre le gaspillage sont les premiers à gaspiller». Il a également condamné le fait que le rapport du directeur de l’Audit n’a toujours pas été publié jusqu’ici, précisant qu’il avait veillé à la publication immédiate du rapport l’année dernière, lorsqu’il était ministre des Finances. «Je demande que le rapport de l’Audit soit déposé et publié au plus vite», a-t-il lancé.

 

Commentant les détails de l’accord entre le PTr et le MMM, le leader du PMSD estime qu’ils ne sont «pas clairs» et qu’ils mèneront vers des «guerres intestines» entre les deux partenaires. Il a d’ailleurs indiqué que les chefs de l’alliance ont déjà montré des signes de désaccords concernant certains faits d’actualité, notamment la carte d’identité nationale et l’appréciation du travail de certains ministres tels que Vasant Bunwaree et Rajesh Jeetah. «Ramgoolam dit qu’ils ont fait du bon travail, Bérenger dit ‘sans commentaire’», s’est-il moqué.

 

Xavier-Luc Duval pense aussi qu’en cas d’avènement de la IIe République telle que prévue par l’alliance rouge et mauve, «le Premier ministre sera la marionnette du président». Interprétant un passage de l’accord, il a aussi soutenu que c’est le président, et non le Premier ministre, qui nommera les ministres. En effet, les termes «effective consideration», utilisés dans le passage de l’accord concernant la nomination des ministres, sont suspects à ses yeux. «Ces mots ne sont utilisés nulle part ailleurs dans le document. Pour moi, le mot ‘effective’ équivaut à un ordre», pense le patron des Bleus.

 

Dans la même foulée, ce dernier a aussi parlé des nominations des occupants de «postes clés» au sein de la fonction publique, comme le commissaire de police ou le secrétaire du cabinet. Ces derniers seront nommés par le président «after consultations» avec le Premier ministre, a-t-il remarqué. Or, selon lui, le président n’aura pas l’obligation de prendre en considération l’avis du Premier ministre à ce propos.

 

Le fameux «get together» des équipes du PTr et du MMM a également été largement commenté par Xavier-Luc Duval, qui s’est dit «choqué» de la manière dont a été traitée «la moitié du Conseil des ministres». Ces derniers, qui étaient absents au dîner de gala suivant la rencontre, ont été humiliés publiquement, estime-t-il.

 

«L’opposition ouvre ses bras, et nous accueillons tous les Mauriciens sans distinction sur notre plateforme. Nous allons continuer à lutter pour le progrès, la stabilité et la prospérité du pays», a finalement fait ressortir Xavier-Luc Duval. Questionné à propos de l’état des négociations avec le MSM et le ML, il a déclaré qu’il faudra «attendre encore quelques jours», sans donner plus d’explications sur les détails du partage des tickets. Selon ses dires, «le programme électoral est essentiel», laissant entendre que c’est la raison pour laquelle les négociations ne sont pas encore terminées.