Publicité

Réserves naturelles: la MWF accusée de cruauté sur des chats

21 septembre 2014, 17:19

Par

Partager cet article

Facebook X WhatsApp

Réserves naturelles: la MWF accusée de cruauté sur des chats

Pour contrôler le nombre de chats errants dans les réserves naturelles, la Mauritian Wildlife Foundation (MWF) utiliserait une méthode qualifiée d’inhumaine et de barbare. Dans les forêts de Pétrin et sur les îlots protégés, tels que l’île aux Aigrettes et l’île Ronde, des chats errants seraient capturés en les attirant dans des trappes et en les plaçant ensuite dans des sacs. Un employé de l’organisation les tuerait ensuite d’un coup de marteau sur la tête. Ces chats seraient une menace pour les espèces indigènes. (Pink Pigeon, gecko...)

 

À la fin de la semaine dernière, dans le but de trouver une solution à ce problème, l'Animal Welfare Unit  du ministère de l’Agro-industrie et la Mauritius Society for Animal Welfare ont organisé une rencontre entre la MWF et PAWS, l’organisation non gouvernementale qui se bat pour mettre fin à ce genre de pratique.

 

Dans une correspondance envoyée par le Durell Wildlife Conservation Trust (un organisme international basé en Angleterre qui entretient des liens étroits avec la MWF) et dont l’express possède une copie, l’organisme confirme les faits rapportés après qu’une enquête a eu lieu auprès de la MWF. «La méthode utilisée actuellement est notre seule option. La technique correcte est d’administrer un seul coup précis au crâne de l’animal, ce qui mène à une mort instantanée et sans douleur», peut-on lire dans la lettre.

Pour Moira Van Der Westhuizen, la présidente de PAWS, nul ne peut être sûr que les chats ne souffriront pas. «Un chat sauvage, ça bouge dans les tous les sens. Comment être sûr que le coup sera porté directement sur le crâne?» se demande-t-elle. Elle poursuit: «J’ai rencontré les dirigeants de la MWF récemment. Ils ont accepté les faits et étaient favorables à ce que d’autres moyens soient trouvés quant au contrôle de chats errants dans les réserves naturelles.»

 

Selon elle, tuer ces chats errants n’est pas une solution. «Il ne faut pas oublier que la population des rats explose quand il n’y a pas de chats. Et les rats causent beaucoup plus de dégâts que les chats.» La solution, dit-elle, serait de faire stériliser les chats.

 

Sollicitée par l’express, la direction de la MWF explique que les chats introduits en forêt sont des prédateurs reconnus et ont contribué à l’extinction d’animaux indigènes dans le monde et à Maurice. «Le contrôle des prédateurs est un mal nécessaire et une pratique courante dans le cadre de projets de conservation.» La MWF tient à préciser qu’elle est en consultation avec des vétérinaires, scientifiques et institutions locales et étrangères pour trouver des méthodes plus humaines avec un minimum de souffrance en ce qui concerne le contrôle des animaux nuisibles.