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Chez des marchands ambulants: des vêtements de seconde main vendus comme neufs dans la rue

14 septembre 2014, 19:06

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Chez des marchands ambulants: des vêtements de seconde main vendus comme neufs dans la rue

Des jeans à Rs 50, des tops à Rs 75 ou encore des chemises à moins de Rs 100… Ce sont les vêtements que l’on trouve parfois à prix cassés dans la rue. Faites attention, il se peut bien que ces habits ne soient pas neufs. La plupart ont déjà été portés par d’autres propriétaires. «Récemment, des colporteurs vendaient des vêtements second hand aux abords du marché central». Si Raj Appadu a averti les autorités, «elles ont elles-mêmes avoué que ces vêtements n’étaient pas neufs», confirme Raj Appadu, président du Front commun des commerçants.

 

Hyder Raman, président de la Street Vendors' Association, concède que des habits de seconde main sont parfois vendus par les marchands. «Dans la majorité des cas, les vêtements sont mélangés. Ils n’ont pas d’emballage de toute façon. Il est difficile de déterminer ceux qui ont déjà été utilisés ou pas.»

 

En général, explique-t-il, la majorité des articles sont importés de Chine. «Là-bas, la mode change à chaque saison. Il arrive que des fabricants ne parviennent pas à vendre tout leur stock. Ces vêtements s’accumulent des années durant jusqu’à ce que des importateurs mauriciens les achètent, étant à meilleur prix.». Et dans le lot, poursuit-il, on peut parfois tomber sur des produits déjà portés par des Chinois qui changent souvent de garde-robe.

 

Si ces habits de seconde main sont légion dans la rue, sont-ils pour autant autorisés ? Non, selon la Mauritius Revenue Authority (MRA). L’importation de ces vêtements, précise-t-on, est strictement interdite. «À moins de détenir un permis du ministère du Commerce et de l’industrie.» Et qu’arrive-t-il si les colporteurs n’en font pas mention en déclarant leurs marchandises ? «Dans ce cas-là, il devient difficile de contrôler», fait-on comprendre du côté de la MRA.

 

Selon une source au ministère du Commerce et de l’Industrie, aucun permis autorisant l’importation de ces articles n’a été émis jusqu’à présent. En ce qui concerne la vente, «aucune loi ne l’interdit». Toutefois, souligne cette source, il est impérieux que «les vendeurs soient honnêtes et indiquent aux clients que les vêtements qu’ils sont sur le point d’acheter ont déjà été utilisés. C’est quand ils dissimulent cette information qu’ils opèrent dans l’illégalité.»