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Glissement de terrain à Quatre-Soeurs: onze familles veulent être relogées

11 septembre 2014, 10:12

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Glissement de terrain à Quatre-Soeurs: onze familles veulent être relogées

Le village de Quatre-Soeurs a été le théâtre d’un exercice de simulation de glissement de terrain, jeudi dernier. Selon la mise en scène, cette «catastrophe» a touché un quartier où vivent onze familles et qui est sujet à ce phénomène. L’exercice a cependant soulevé deux interrogations : serait-ce une indication qu’ils auront à y résider pendant longtemps encore? Et qu’attendent les autorités pour les reloger?

 

«Eski zot pe atann ki dal la fini tom lor nou, inn kraz nou, lerla pou tir nou?» s’indigne l’un d’eux, qui peine à cacher son mécontentement face au temps que prennent les autorités pour les reloger.

 

Danandjay Jhoomah, père de deux enfants, fait lui aussi, part de son inquiétude de voir ses enfants vivre dans une maison aux murs qui se lézardent et au toit qui menace de s’écrouler. «Inn gayn de semenn, enn gro gob beton sap dan plafon tombe. La sans mo garson ena, sa pann tom kot li ti pe dormi». Il a fait bouger le lit de la chambre à coucher vers la cuisine où la dalle est en meilleur état, les enfants ne voulant pas dormir dans leur chambre.

 

D’autres habitants n’osent plus croire à leur relogement, évoqué depuis 2005. Cela fait des mois qu'ils  n’ont pas de nouvelles au sujet des démarches entreprises à ce propos.

 

En effet, après avoir accepté la proposition d’être relogées à Camp-Ithier, Flacq, ces familles ont participé à un tirage au sort pour l’allocation des parcelles de terrain dans cette localité, au mois de février. «Later Camp-Ithier la inn fini fer tiraz o sor, fini montre kot pou nou, zis nou kontra ki nou bizin. Gouvernman bizin fer so mie tir nou la avan gayn pli gro problem», dit pour sa part Anita Jhoomah.

 

Néanmoins, les familles devant être relogées contestent le fait que des maisons construites par la National Housing Development Company  vont être mises à leur disposition ; elles disent préfèrer plutôt recevoir de l’argent pour reconstruire leurs propres maisons selon leurs désirs. Vinay, un autre résident, fait ressortir que depuis cette promesse, ils n’ont eu aucune communication à ce sujet à ce jour.

 

Maintenant,  il s'avère que l’exercice de simulation est venu accroître leurs doutes. Comme Anita Jhoomah, ils craignent que ce ne soit une préparation au pire, que les familles devront continuer à demeurer là où elles sont. Ils sollicitent ainsi une rencontre avec les députés de la région et les responsables des ministères concernés.