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Fond-du-Sac: des villageois en veulent aux élus

8 septembre 2014, 16:28

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Fond-du-Sac: des villageois en veulent aux élus

Les habitants de Fond-du-Sac sont très remontés contre les élus de leur localité. Ils en veulent en particulier aux conseillers du village qui, semble-t-il, « n’ont rien apporté de bon .» «Deux ans après les élections villageoises, nous avons l’impression que nous avons mal voté, car notre village n’a rien eu comme projet de développement. En effet, Fond-du-Sac donne l’impression d’avoir été oublié par les autorités», lance Omi Deerpaul, un travailleur social qui y réside.

 

Il trouve qu’aucun des projets promis par les politiciens, n’a été réalisé. Les deux crématoires, dit-il, sont toujours dans un état déplorable, certaines rues attendent d’être asphaltées et des endroits souvent inondés en période de grosses pluies ne sont toujours pas pourvus de drains.

 

Pour sa part Vijay Heerah, un autre habitant de ce village, fait remarquer que Fond-du-Sac compte plus de 6 000 habitants. Parlant des crématoires, il allègue que «zame pa finn asfalte kot crematoire la, pena delo ek touletan bizin met presyon pou zot ki vinn netoye. Lorla batiment ki trouve dan enn cramatoire la inn vin vye ek pre pou tombe», dit-il. De plus, il confie que plusieurs lampadaires installés à certains endroits ne fonctionnent pas depuis plus de deux ans, notamment ceux placés le long de la rue menant au crématoire et sur la route principale.

 

Ces deux interlocuteurs expliquent que très souvent certains quartiers du village sont affectés par des inondations. «Nou vilaz kumadir dan un trou. Touletan kan ena gro lapli nou inonde par delo ki sorti ban lezot vilaz. En mars dernier nou vilaz ti byen affecte. Ban lotorite inn vinn fer zis de trwa drin apre zot inn disparet», lance Vijay Heerah.

 

Ce dernier ajoute également qu’il y a un manque de trottoirs à certains endroits. Vassen Marooday, autre résident de ce village en veut également aux responsables régionaux. Il se plaint particulièrement de l’absence d’un marché convenable. Il prétend qu’un montant de Rs 2 millions avait été inscrit au budget du conseil de district, il y a environ cinq ans, pour la construction d’une telle infrastructure, mais que le projet n’a toujours pas été concrétisé. «Sak dimans pe fer bazar lor semin kot enn la desant byen danzere. Souvan finn gayn aksidan laba. Me la osi ban lotorite pa pe fer narnyen», fait-il remarquer.

 

Un autre habitant de ce village critique la façon dont le conseil de village a géré les quelque 2000 plants décoratifs offerts par le ministère de l’Environnement à l’occasion de la Journée de l’environnement. Ces plants, dit-il, n’ont pas été mis en terre. «Tou fin sek dan la kour Village Hall mem.»

 

Des jeunes de ce village se plaignent de manque de loisirs. «Nou ena enn Village Hall me selman pena ekipma ek ban zoue laba. Sa res ferme mem», déplore l’un d’eux.

 

Interrogé à son tour, Yash Ramchurn, conseiller du village, concède qu’il existe de nombreux problèmes dans cette localité. Il ajoute que plusieurs requêtes ont été adressées au conseil de district, mais n’ont pas été entretenues faute de financement. «Nou inn fer plizir reket avek District Council me selman tou inn res parey. Tou pe bloke», dit-il. Concernant les plants obtenus du ministère de l’Environnement, Yash Ramchurn réplique que la faute revient aux villageois. Personne, dit-il, ne s’est montré intéressé. «Nou ti pass mesaz me personn pan vini ek lorla sa ban plant la deman ban gran lespass ek nou pena asse plass pou plante dan lendrwa».