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Marc Ravalomanana passible d’arrestation

20 août 2014, 08:07

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Marc Ravalomanana passible d’arrestation

En froid avec les Forces Armées depuis 2009, Marc Ravalomanana ne pourra pas toujours compter sur la Grande muette en vue d’un retour « facilité » à Madagascar.

 

 

Il y a un mandat d’arrêt en cours contre Marc Ravalomanana. Il appartient à la Justice de décider d’appliquer ou de retirer cette décision judiciaire. Si Marc Ravalomanana fait le forcing de rentrer à Madagascar, nous pourrions l’interpeller sur consigne de la Justice, a déclaré le général de division Domi­nique Jean Olivier Rakoto­zafy, ministre de la Défense nationale. C’était hier lors d’un entretien de presse tenu à Ampahibe.

 


L’ancien Président Marc Ravalomanana est en exil en Afrique du Sud depuis le coup d’État de mars 2009. Il est condamné par la Justice pour avoir commandité la tuerie du 7 février 2009 devant le palais d’Ambohitsorohitra.
Une décision judiciaire rejetée par son camp qui a toujours crié à une justice arbitraire sur le cas de Ravalo­manana. Pendant la période transitoire (2009-2014), il avait tenté, à deux reprises, de rentrer en force dans la Grande île mais à chaque fois, le régime d’Andry Rajoelina a déjoué son plan.

 


Après la Présidentielle de 2013 et la défaite de son candidat Jean Louis Robinson, l’ancien homme fort du pays a décidé de soutenir le candidat du camp adverse et vainqueur des élections. En mai, il a rencontré le Président Hery Rajaonarimampianina en Afrique du Sud au cours de laquelle, selon la version de Ravalomanana, le Chef de l’État lui avait promis de lui remettre son passeport. Ce qui n’a pas été fait jusqu’à présent.

 


Au contraire, le retour de Ravalomanana se complique de jour en jour. Dans ce cas, il ne faut pas compter sur les Forces Armées pour faciliter et accélérer le retour du fondateur du parti Tiako i Madagasikara.

 


Le général Dominique Olivier Rakotozafy était net et clair dans ses propos. « La position des Forces armées par rapport à ce retour de Ravalo­manana s’aligne sur celle du régime en place ». Autrement dit, elles n’en font pas une priorité.

 


Par ailleurs, le ministre de la Défense a indiqué qu’une « décision politique » se trouve au-dessus d’une décision militaire. « Les Forces armées sont tributaires de la loi. Quand l’Exé­cutif et le Législatif tombent d’accord sur un sujet, nous n’avons qu’à suivre le pas », a-t-il précisé.

 


Le ministre de la Défense a indiqué que les Forces Armées n’avaient aucune rancune particulière contre Marc Ravalomanana, ce qui n’est pas le cas de leurs éléments. « Les Forces Armées ou la population   N’oubliez pas que les militaires font partie de la population. Peut-être qu’une partie d’entre eux a des problèmes particuliers avec l’ancien Chef d’État », a-t-il souligné concernant la relation entre Marc Ravalo­manana et les Forces armées. Cette relation avait été particulièrement tendue pendant la période transitoire.