Kennedy St Pierre, l’avenir au poing

10 août 2014

10 août 2014, 07:20

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Par

Giovani Adeline

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Kennedy St Pierre, l’avenir au poing

Vingt et une piges, paroles tranchantes, sourire ravageur et détermination inébranlable font de Kennedy St Pierre la nouvelle figure de proue de la boxe mauricienne. Cette semaine, nous le prenons sans garde et il nous invite dans son univers rythmé de belles droites et de gauches majestueuses…

Avec sa coiffure impeccablement faite en brosse, il a un faux air de Wesley Snipes. Son regard parle d’opiniâtreté tandis que son sourire laisse entrevoir toute la gentillesse cachée derrière son physique de boxeur. D’ailleurs, son premier entraîneur, Gaëtan Rungien, le qualifie comme un jeune homme bien élevé, ayant la tête sur les épaules et qui est toujours à l’écoute des bons conseils.

Un savoir-vivre qui l’a sans doute aidé dans son parcours de combattant. N’étant pas né avec une cuillère d’argent dans la bouche, Kennedy a dû batailler très tôt dans sa vie. Arrêtant sa scolarité après le CPE, il a enchaîné les petits boulots pour vivre tout en ne négligeant pas ses entraînements. Cependant à l’école de la vie, il n’a pas chômé. S’il n’a pas longtemps suivi le chemin académique, il a notamment beaucoup appris avec son sport. Comme pour toutes choses, ce sport demande du temps, de la motivation et de l’abnégation. Pour Kennedy St Pierre, si on veut réussir en boxe, il faut vouloir payer le prix nécessaire. C’est un sport dur, qui demande énormément de sacrifices, un mental solide et surtout de l’amour.

Kennedy aimerait faire taire quelques mauvaises langues qui pensent que les sportifs mènent la belle vie. Que nenni ! Il pèse ses mots. Les athlètes sont des humains comme les autres, ils doivent lutter pour vivre. Transpirer gros pour percer un peu. Se sacrifier pour faire flotter haut le quadricolore mauricien. Pourtant, il ne s’en plaint pas, il aime donner de son âme pour que Maurice entière se sente fière.

IL N’A PAS LA GROSSE TÊTE

Il est plein de reconnaissance aussi. Une immense gratitude pour sa famille, ses entraîneurs, pour Michael Glover, pour ses compères boxeurs et le vice-Premier ministre Rashid Bebeejaun mais aussi le personnel de la banque Investec. Selon lui, ces personnes-là ont beaucoup fait pour lui mais aussi pour la boxe mauricienne et sa médaille d’argent aux Jeux du Commonwealth est aussi le fruit de leur travail.

La grosse tête, il ne l’a pas et il ne l’aura pas. Il a conscience de ce qu’il a accompli mais aussi de ce qu’il peut atteindre encore. Glasgow c’était beau. Maintenant, l’heure est à encore plus de travail pour ramener une médaille olympique en 2016. Dans le futur, il aimerait pouvoir contempler ses multiples trophées et médailles et raconter leur histoire à sa femme et ses enfants (qu’il n’a pas encore rencontrés). Il se voit aussi comme entraîneur dans le futur mais, pour l’instant, il compte bien profiter de sa carrière qui n’en est encore qu’à son aube. Une aube qui laisse présager un avenir plein de promesses. Yes he “Ken” !