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Début de l'analyse des boîtes noires de l'avion d'Air Algérie

28 juillet 2014, 20:46

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Début de l'analyse des boîtes noires de l'avion d'Air Algérie
Les enregistreurs du vol AH5017 sont arrivés tôt lundi matin à l'aéroport Roissy-Charles de Gaulle et ont immédiatement été transférés au Bureau d'enquêtes et d'analyses (BEA).
 
"Les boîtes noires sont donc désormais examinées par le BEA, le site est sécurisé, les enquêteurs sont à l'oeuvre, le recueil des corps est engagé, les autorités internationales sont associées, l'équipe de coordination est choisie", a dit Laurent Fabius lors d'une conférence de presse à son ministère.
 
Le secrétaire d'Etat aux Transports, Frédéric Cuvillier, a mis en garde contre l'espoir d'obtenir des résultats rapides de l'analyse des données des enregistreurs de vol de l'avion qui transportait 118 personnes, équipage compris, dont 54 Français.
 
"Si les données sont exploitables, leur analyse, leur lecture demandera peut-être plusieurs semaines", a-t-il déclaré lors de la même conférence de presse, précisant que six ingénieurs du BEA étaient au travail sur les boîtes.
 
Même si Laurent Fabius a insisté sur le fait qu'il était "trop tôt pour livrer des certitudes" sur les causes de la catastrophe, le gouvernement français privilégie toujours la thèse d'un accident dû notamment à une mauvaise météo.
 
L'équipage du vol entre Ouagadougou et Alger qui s'est écrasé jeudi dernier, a-t-il dit, a demandé à changer d'itinéraire en raison des conditions climatiques et a "rebroussé chemin".
 
DES RESTES "PULVÉRISES"
 
La France a dépêché 200 militaires sur le site de l'épave, dans une zone isolée du nord du Mali proche de la frontière avec le Burkina Faso. Ils y travaillent avec 160 hommes des forces maliennes et de la force de paix de l'Onu au Mali.
 
Une cinquantaine d'experts, dont 22 Français, notamment du BEA et de l'unité nationale d'identification des victimes des catastrophes, sont également à pied d'oeuvre.
 
Ils travaillent avec des experts américains -le McDonnell Douglas MD-83 qui s'est écrasé a été construit aux Etats-Unis, algériens et espagnols, Air Algérie ayant affrété un avion de la compagnie espagnole Swiftair pour ce vol.
 
Le chef de la diplomatie française a souligné que les corps, "dans toute la mesure du possible, [seraient] identifiés et rendus", une prudence justifiée par la dispersion des débris en raison de la violence de l'impact.
 
"Le recueil des dépouilles (...) se fait dans des conditions extrêmement difficiles à cause du fait que les restes sont pulvérisés, que la chaleur est accablante, avec en outre des pluies, et l'extrême difficulté des communications et des transports", a-t-il expliqué.
 
Un diplomate a été chargé d'assurer la coordination entre les familles d'une part et d'autre part l'administration, les compagnies d'assurance, les autorités judiciaires et la compagnie Air Algérie, notamment pour les indemnisations.
 
Les familles des victimes pourront se rendre sur place "dès que possible" et un lieu de recueillement sera installé sur les lieux du crash, a poursuivi Laurent Fabius.
 
Les drapeaux sont en berne pour trois jours à compter de ce lundi en France en hommage aux victimes françaises.