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Le bilan de l'offensive israélienne sur Gaza dépasse 500 morts

21 juillet 2014, 20:28

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Le bilan de l'offensive israélienne sur Gaza dépasse 500 morts
En dépit d'un appel du Conseil de sécurité des Nations unies à un cessez-le-feu immédiat, les combats entre le Hamas palestinien et l'armée israélienne n'ont pas baissé d'intensité lundi.
 
Les forces israéliennes ont annoncé avoir abattu dix activistes palestiniens qui tentaient de passer en Israël par deux tunnels creusés sous la frontière avec l'enclave.
 
Un obus de char israélien s'est écrasé sur un étage de l'hôpital Al Aksa, dans le centre du territoire, faisant quatre morts et 70 blessés selon le ministère de la Santé gazaoui.
 
L'aviation et les blindés israéliens ont continué de pilonner la bande de Gaza tout au long de la nuit. Les tirs de barrage de Tsahal ont tué 28 membres d'une même famille près de la frontière sud de Gaza, tandis que 10 autres périssaient à Khan Younès dans un tir d'obus contre leur maison, ont rapporté des médecins palestiniens.
 
Les attaques israéliennes de la nuit dernière et de la journée portent à 518 le nombre de Palestiniens tués, dont près de 100 enfants, depuis le début du conflit le 8 juillet. La majeure partie de ces victimes sont des civils.
 
Israël avance de son côté un bilan de 18 soldats et de deux civils tués.
 
PAS DE CONFIRMATION DU RAPT D'UN SOLDAT
 
La branche armée du Hamas a annoncé dimanche avoir capturé un soldat israélien lors de combats. L'organisation dit qu'il s'appelle Shaul Aron et a montré ses papiers d'identité, mais n'a pas diffusé de photo de lui. Bien que l'ambassadeur d'Israël auprès des Nations unies ait démenti l'information, l'armée israélienne a dit continuer d'enquêter.
 
Si l'information venait à être confirmée, Aron serait le premier militaire israélien détenu à Gaza depuis 2011, année où Israël avait relâché plus de 1.000 prisonniers palestiniens et obtenu en échange la libération de Gilad Shalit, soldat alors retenu captif depuis plus de cinq ans. "Ce n'est pas le moment de parler d'une trêve", a estimé Gilad Erdan, ministre israélien des Communications et membre du cabinet restreint. "Nous devons aller au bout de la mission, et cette mission ne peut s'achever tant que la menace des tunnels n'est pas levée", a-t-il déclaré à la presse.
 
Selon l'armée israélienne, 87 roquettes ont été tirées dimanche de la bande de Gaza vers Israël, et 16 d'entre elles ont été détruites en vol par le dispositif antimissiles "Dôme de fer". Tsahal dit avoir, depuis le déclenchement d'une offensive terrestre jeudi, découvert 43 points d'accès à 16 tunnels.Le Hamas, affaibli ces dernières années par la perte de l'Egypte et de la Syrie comme alliés, affiche sa détermination à se battre pour obtenir la levée du blocus imposé par Israël sur la bande de Gaza après la prise de l'enclave par le Mouvement de résistance islamique en 2007.
 
Le principal enjeu des combats demeure le quartier de Chedjaïa, à l'est de la ville de Gaza, où 72 Palestiniens, dont nombre de civils, ont péri dimanche dans de violents bombardements israéliens. Lors de l'attaque contre les activistes retranchés dans Chedjaïa, Israël a subi ses plus lourdes pertes, avec 13 soldats tués.
 
L'armée israélienne dit viser ce quartier car les activistes du Hamas l'utiliseraient pour tirer des roquettes sur Israël, creuser des tunnels et aménager des postes de commandement.
 
JOHN KERRY ATTENDU AU CAIRE
 
Sur le plan diplomatique, le secrétaire d'Etat américain, John Kerry, était attendu lundi au Caire pour évoquer avec les dirigeants égyptiens le conflit à Gaza. Le secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon, est également arrivé dans la capitale égyptienne.
 
A Doha au Qatar, le secrétaire général de l'Onu a estimé dimanche que les affrontements à Gaza étaient une "plaie ouverte" et, a-t-il plaidé, "nous devons faire cesser désormais le bain de sang".
 
L'Egypte a fait savoir qu'elle pourrait amender sa proposition de cessez-le-feu jusqu'ici rejetée par le Hamas, pour accéder à certaines demandes du mouvement islamiste, "du moment qu'elles sont approuvées par toutes les parties impliquées".
 
Outre la levée du blocus israélien de Gaza, le Hamas réclame la fin des restrictions imposées par l'Egypte à la frontière sud de l'enclave et la libération de centaines de Palestiniens arrêtés le mois dernier par Israël dans sa traque des assassins de trois adolescents israéliens enlevés en Cisjordanie.
 
A Washington, Barack Obama a déclaré que la fin des hostilités restait une priorité, en se disant sérieusement préoccupé, comme la veille, "par le nombre croissant de pertes civiles palestiniennes et de pertes israéliennes".
 
En France, où des manifestations pro-palestiniennes ont été émaillées d'affrontements à Paris et en Ile-de-France au cours du week-end, le président François Hollande a déclaré que "tout doit être fait pour mettre un terme immédiat à la souffrance des populations civiles à Gaza".